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Quand la fibre optique va plus vite à la campagne qu’à la ville !

 » La situation est invraisemblable. La fibre tout le monde en veut. Les collectivités, les consommateurs…

 Pourtant, son déploiement est loin d’être un long fleuve tranquille et les mésaventures se multiplient.
 
Alexandre Nicaise, Pdg d’Alphalink (*) rappelle que dans les zones ou les Délégations de Services Publiques ont ouvert l’offre Très Haut Débit en bitstream les volumes de ventes sont aux rendez vous et les entreprises adoptent massivement le FTTH grâce à la proximité des opérateurs alternatifs.
 
Force est de constater que sur une zone très dense les entreprises sont à la traîne, et que bons nombre d’opérateurs alternatifs n’ayant pas accès à une offre économiquement viable sont en réactance au Très Haut Débit.
 
Nous tombons donc dans le paradoxe inversé du sur-développement des campagnes par rapport aux zones très denses : un comble !

A qui la responsabilité ?

L’ARCEP tient son rôle en voulant organiser le marché. On ne peut que déplorer tous ces  atermoiements qui ne font que perdre du temps à l’ensemble des acteurs : il est clair que l’émergence d’un troisième opérateur prendra du temps, il est clair également que Orange et SFR bénéficient de ce temps pour sanctuariser des parts de marché.
 
Les opérateurs alternatifs risquent de  se retrouver les dindons de la farce. Il est temps que l’ARCEP prenne ses responsabilités et autorise l’ouverture d’une offre FTTH / FTTE en bitstream sur le marché de gros.

 Cette solution apporte des avantages à tous les niveaux : elle permet aux opérateurs ayant investi de rentabiliser plus vite leurs investissements, et parallèlement, les opérateurs alternatifs ayant moins investi peuvent contribuer à l’adoption rapide et massive du Très Haut Débit.

 Cette dynamique place du benchmark efficace sur le marché d’entreprise du réseau Très Haut Débit.
 
Cette solution n’empêche pas l’émergence d’un troisième opérateur au contraire, elle ne fait que dynamiser en volume et en valeur un marché qui a déjà bien trop tardé à prendre son essor.
 
Plus que jamais nous souhaitons sensibiliser l’autorité à la bienveillance de sa décision, et nous rappelons que le secteur opérateur alternatif reste le fer de lance de l’éclosion du Très Haut Débit en entreprise. « 

(*) Créé en 1999, le Groupe Alphalink œuvre le marché indirect des télécommunications en France. Présent sur l’ensemble du territoire national avec cinq data-centers et dix points de présence en région, le groupe Alphalink compte plus 40.000 sites reliés en réseau. Au total, plus de 100 000 utilisateurs exploitent les infrastructures de l’opérateur.