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Le conseil européen a 3 gros problèmes à résoudre

Le problème bancaire de l’Espagne 

Le refinancement de ses banques ne peut plus être assuré par le pays seul. L’Etat espagnol allait être contrait d’emprunter, encore, et à un taux élevé, pour renflouer les banques espagnoles, dont Bankia. Le risque était d’aggraver encore sa dette publique pour recapitaliser une banque, puis d’autres. Insoutenable.

Les taux d’intérêts de l’Italie

Faire baisser les taux d’intérêt auquel emprunte le pays, en réduisant le spread (l’écart) avec le référent allemand. Emprunter à 6 et 7%, c’est également insoutenable.

Le couple franco-allemand à réinventer

Si vous avez aimé Merkozy, vous adorerez Merkhollande !.. Les divergences persistent, et s’aggravent, « enrichies » de formules aigre-douces de part et d’autre du Rhin. Calmez-vous !…

La France réclame un changement de cap de la politique européenne. Elle veut que la croissance redevienne une préoccupation majeure de la politique de l’UE. Hollande en a fait un thème privilégié de sa campagne, et sans doute sa victoire ! L’Allemagne veut d’abord que les Etats assainissent leur situation budgétaire en réduisant leur dette par des plans drastiques de rigueur. Comme le font ou l’ont fait les pays du Nord (les Fourmis).

La France et l’Allemagne doivent faire deux révolutions internes. L’Allemagne doit accepter la relance prônée par la France, et donc l’inflation. La France doit finir par accepter que la solution soit une intégration européenne poussée et donc un transfert de souveraineté à une structure qui ne sera plus … la France ! Les deux pays sont à priorité inversée : l’Allemagne veut bien la solidarité mais exige au préalable une Europe politique intégrée (fédéralisme) qui redevienne vertueuse en assainissant ses comptes publics.

La France veut d’abord la solidarité, tandis que pour l’Union politique « on verra plus tard »… Une telle position de la France, qui ne sait pas saisir cette chance historique, est très regrettable, pour elle-même et pour l’Europe.