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Suite à l’appel à projets « Reinventing cities », lancé par la Ville de Lyon et C40 en mai dernier, le jury a sélectionné quatre équipes finalistes. L’objectif est de donner un second souffle à la tour Guillot-Bourdeix, aussi connue sous le nom de tour du CIRC (centre international de recherche sur le Cancer).

Les équipes sélectionnées ont jusqu’au printemps 2023 pour affiner leur projet et donner une nouvelle vie à cette tour de 68 mètres, symbole de l’architecture tertiaire lyonnaise, située dans le 8ème arrondissement de Lyon.

À l’issue de la première étape de sélection, le jury a retenu quatre équipes finalistes :

CIRCulaire : équipe composée du promoteur Pitch immobilier, des architectes et paysagistes l’AUC, Atelier PNG architecture et Altitude 35. RE-SOURCE : équipe composée du promoteur EM2C, des architectes et paysagistes SNOHETTA et AALYON. SOGELYM DIXENCE – AIRE NOUVELLE : équipe composée des promoteurs Sogelym Dixence et Aire nouvelle, des architectes et paysagistes Encore heureux, EXNDO Architectures, CALQ, Land’act. EMHO-REDMAN-ICADE : équipe composée des promoteurs Redman et Icade, et des architectes et paysagistes nouvelle AOM (Franklin Azzi, Chartier Dalix, Hardel Le Bihan), CH.v et MOZ paysage.

La prochaine étape est la production des offres et le dialogue avec les candidats finalistes ! Celle-ci se tiendra jusqu’en avril, pour un jury final de sélection prévu en juin 2023.

Une transformation dans une perspective 0 carbone 

Les équipes du CIRC et tous leurs équipements, matériels sont destinés à déménager d’ici à la fin de l’année dans leur nouveau site de Gerland. Ce site va ainsi revenir à la ville.
La principale ambition de la mairie de Lyon est de transformer cet emblème de l’architecture tertiaire en un site exemplaire de la ville post-carbone. « Nous souhaitons le valoriser comme tous les éléments du patrimoine » explique Grégory Doucet.

La mairie a pour défi l’atteinte de la neutralité climatique d’ici 2030.

Le C40 est une ONG crée en 2005 qui vise à accompagner les villes dans leurs volontés de stratégie de réduction d’émission de carbone. Hélène CHARTIER, directrice de l’urbanisme et de l’architecture du C40 explique que « Les bâtiments représentent 50 % des émissions de carbone en ville ». Selon cette dernière, les taux de construction mondiaux actuels équivalent à la construction de la ville de New-York chaque mois. Cette ONG rassemble aujourd’hui 100 métropoles mondiales.

C’est pour cela que la mairie a eu l’ambition d’un appel à projet international dans lequel s’inscrivent énormément de grandes villes européennes et mondiales. Ainsi la possibilité de pouvoir proposer à des promoteurs des architectes des constructeurs de s’emparer de ce projet. Ils pourront faire des propositions pour lui donner un futur dans une perspective de neutralité.

L’assiette foncière représente 8 723 m2 au cœur du 8e arrondissement de Lyon. Ici, la mairie ambitionne de concilier 2 objectifs. Tout d’abord, faire de ce site un futur emblème de l’architecture post-carbone et ensuite créer un lieu avec une mixité fonctionnelle. Ce sera donc un chantier majeur.

 

Une tour indestructible

 

La Tour Guillot-Bourdeix se situe au cœur d’un lieu extrêmement riche d’un point de vue historique et architectural. Cette tour est, en effet, placée au centre d’un écosystème lui-même dédié à la santé avec notamment l’hôpital Edouard Herriot qui est très proche.

Ce quartier est très riche, en partie grâce à son patrimoine en matière de santé. De plus ce site cette avec la tour et l’auditorium sont désormais des lieux historiques de la ville de Lyon.

En ce sens Grégory Doucet affirme que « ce n’est pas notre souhait que le site soit détruit. La Tour Guillot-Bourdeix fait partie des éléments patrimoniaux de la ville. » D’autant plus que d’un point de vue écologiste la mairie souhaite en effet éviter sa destruction à tout prix. Le maire écologiste rappelle que la destruction d’une tour comme celle-là engendrerait énormément d’émission de CO2.

Olivier BERZANE, maire du 8e arrondissement, aimerait quant à lui créer un lien entre ce lieu et le quartier. « Les habitants de ce quartier voient cette tour depuis des années, mais n’y ont jamais mis les pieds » explique ce dernier. Mais ce n’est pas une exigence de la mairie de Lyon.

Le maire du 8e aimerait cependant lancer une porte ouverte afin que les habitants du quartier puissent prendre connaissance de ce lieu qui fait littéralement partie du patrimoine lyonnais. Cette tour est aujourd’hui ancrée dans le secteur.