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1,2 milliard d’euros de risques pris en 2009 par Oséo

A l’heure du bilan, on se rend plus encore compte de l’importance de la crise et de l’action vigoureuse menée par Oséo en Rhône-Alpes qui a vu ses risques augmenter de 54 % au plus fort de la bourrasque en 2009 ! Au total, avec les autres investisseurs, 2,4 milliards d’euros de financements ont permis l’année dernière à plusieurs milliers de PME de passer le cap de la crise. Ces dispositifs restent pour la plupart en oeuvre cette année.

Parmi les organismes envoyés l’année dernière sur le front de la crise par le gouvernement, l’établissement public Oséo a joué un rôle considérable. On le savait, mais les chiffres divulgués par Arnaud Peyrelongue, directeur régional, l’illustrent pleinement.

L’organisme gouvernemental au triple rôle (garantie des prêts bancaires, accompagnement de l’innovation et financement des entreprises) a non seulement développé de manière importante son activité traditionnelle, ce qui prouve que tout ne s’est pas brusquement arrêté ; mais de plus il a joué, avec d’autres, un rôle de sauvetage des entreprises, leur apportant la trésorerie que les banques ne pouvaient ou ne voulaient alors pas fournir.

L’activité d’Oséo s’est ainsi accrue de 54 %, le total des risques pris par l’organisme de financement se montant à 1,2 milliard d’euros sur l’ensemble de l’année dont 31 % au seul titre du plan de sauvetage des entreprises. Au total, s’agissant souvent de financements croisés que la présence d’Oséo a permis de mettre en œuvre, 2,4 milliards d’euros ont pu être injectés dans l’économie régionale.

Au-delà de la pure garantie, si l’on prend en compte aussi bien l’aide à l’innovation que les financements plus classiques d’entreprises, Oséo Rhône-Alpes aura l’année dernière soutenu 11 200 projets au profit de 10 500 entreprises, soit une hausse de 29 % par rapport à 2008.

Au bilan, Oséo a, à tout le moins sauvé près de 2 369 entreprises, à 97 % des PME et pour 3 %, des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire, de 250 à 5 000 salariés).

En observant de près les secteurs, on constate que ce sont naturellement les secteurs les plus touchés par la crise qui ont fourni les plus gros bataillons : l’industrie et le BTP représentent 45 % des entreprises bénéficiaires et 51 % des montants des prêts garantis. Le commerce a constitué de son côté 27 % des entreprises et 24 % du montant des prêts garantis.

Pour Arnaud Peyrelongue, Oséo maintient la garde en 2010. « Notre objectif est d’accélérer la sortie de crise et d’accompagner la reprise », assure-t-il. Il ne s’agit plus d’une stratégie de sauvetage des entreprises, les banques ayant renoué pour une grande part avec leur métier qui est de prêter aux entreprises, mais bien d’une stratégie « offensive ».

Pour Oséo, celle-ci passe par le désormais célèbre triptyque, les « 3 i » qui, sur le papier, doit doper nos PME et permettre à notre industrie de sortir la tête hors de l’eau : innovation, investissement et international. Il faut savoir aussi que cette année Oséo est aussi doté d’une nouvelle mission : la gestion du Fonds Unique Interministériel (FUI), dont le rôle est d’assurer le financement des quinze pôles de compétitivité de la Région.

Le 9ème appel d’offre de financement est lancé : 85 programmes sont en cours d’étude. Les premiers contrats devraient être signés dans les trois mois.

Un rapprochement de ce guichet vers les acteurs qui ne peut qu’être bénéfique, permettant de raccourcir les processus de financement des pôles de compétitivité qui pourraient bien avoir un rôle non négligeable dans la reprise. Car désormais, il s’agit à nouveau d’investir…

Photo : Arnaud Peyrelongue, directeur régional d’Oséo.