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JO 2018 : la Région Rhône-Alpes-presque-unanime derrière Annecy

Par un vote quasi-unanime, les conseillers régionaux appuient la candidature d’Annecy aux JO de 2018. Il en coûtera 2,5 millions d’euros avant le choix final dans deux ans par le CIO. Au passage, le Conseil régional espère une accélération de la ligne à grande vitesse Lyon-Turin qui, dès 2017, pourrait desservir les sites olympiques.

La délibération a au moins le mérite d’être claire : « La Région Rhône-Alpes soutient avec force la candidature d’Annecy Savoie-Mont-Blanc à l’organisation des 23ème Jeux Olympique d’hiver et des 12èmes Jeux Para-olympiques d’hiver. » Elle a été votée en séance plénière à une très large majorité, tous groupes politiques confondus, du PS au PC, en passant par l’UMP et le Modem. Seuls les Verts, très agressifs à l’égard de ces JO, ont voté contre.

Tant que le choix n’était pas opéré par le Comité Olympique national entre les trois candidatures régionales (Annecy, Grenoble et Pelvoux, plus Nice), le Conseil régional n’était pas sorti de sa réserve. Sachant désormais que depuis le18 mars dernier, Annecy est officiellement la ville candidature au plan national, la Région a décidé de ne pas lésiner sur ses efforts pour appuyer cette candidature qui se heurtera, in fine, en juillet 2011 aux autres sites en lice : Pyong Yang en Corée du Sud, Munich et peut-être Denver.

Placé sous la présidence de Thierry Philip, vice-président chargé du sport, un comité de suivi a dans la foulée été mis en place. La Région sera membre au Groupement d’Intérêt Public qui accompagnera cette candidature et rassemblant les collectivités territoriales, les milieux économiques et le mouvement sportif.

D’ores et déjà pour appuyer financièrement la phase de préparation a la candidature, la Région apportera 1,5 million d’euros en fonctionnement et 1 million d’euros en investissement. La seconde phase de cette candidature annecéenne a été budgetée, au total 15 millions d’euros apportés par ses différents partenaires.

Si la capitale de la Haute-Savoie est choisie par le CIO d’ici deux ans, la Région s’engage ensuite à intervenir sur les équipements sportifs, les transports, l’aménagement du territoire, le développement durable et l’accessibilité aux personnes handicapées. Si beaucoup d’équipements existent déjà à Annecy, Megève, Chamonix ou Saint-Gervais, parmi les stations accueillant un site, il faudra construire un anneau de vitesse pour le patinage qui deviendrait un pôle de référence, une patinoire permanente de hockey sur glace, un centre de biathlon, des tremplins d’apprentissage de saut, et encore un village olympique.

Mais on n’en est pas là. Pour l’heure, la Région souhaite que cette candidature, avant même le choix définitif accélérera les aménagements du réseau ferroviaire de la Haute-Savoie, particulièrement obsolète et surtout la ligne à grande vitesse Lyon-Turin « afin de mettre en service une phase en décembre 2017, ce qui permettrait d’améliorer la desserte à grande vitesse d’Annecy et de l’ensemble de la Haute-Savoie, non seulement pour les voyageurs, mais aussi pour le fret ferroviaire », explique Jean-Jack Queyranne, le président de la région.

Autre souhait mis en avant par ce dernier, « que le cluster des industries de la montage utilise les JO pour mettre en avant les innovations et les avancées technologiques des entreprises qui en sont membres. »

Mais il faudra, pour ce faire, qu’Annecy décroche le pompon dans deux ans, ce qui ne sera pas une mince affaire car la concurrence s’annonce rude.