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Rhône-Alpes en pointe dans la recherche sur l’hydrogène et les piles à combustible

Outre les voitures électriques ou hybrides, une des pistes de la motorisation de demain est constituée par le moteur à hydrogène, très coûteux pour l’heure, même si déjà un certain nombre de constructeurs, tel Mercedes testent  déjà ces voitures du futur. Deux entreprises de la région, Ad-Venta à Loriol (Drôme) et Nief Plastic à Genas (Rhône) sont les chefs de file de deux projets de R&D, le premier pour améliorer le stockage de l’hydrogène, le second pour démocratiser les prix des plaques indispensables à la fabrication des piles à combustible.

Hy-Can et Hyplate :  tels sont les noms de code de deux projets de recherche prometteurs destinés à répondre à l’importante problématique rencontrée par tous ceux qui travaillent sur l’hydrogène et la pile à combustible : comment faire baisser les coûts ? Il existe bien des voitures fonctionnant déjà avec des piles à combustible-Mercedes en fait déjà rouler- mais le prix de tels véhicules se chiffre en centaines de milliers d’euros.

Hy-can concerne le stockage de l’hydrogène. C’est une PME de Loriol dans la Drôme, Ad-Venta, qui se lance dans une recherche visant à concevoir de nouvelles techniques de stockage de l’hydrogène en prévision du développement de l’utilisation de cette ressource naturelle comme énergie propre. Ce projet de recherche vise à offrir aux industriels de l’Hexagone une percée sur ce marché avec des solutions accessibles au grand public, y compris sur le créneau de la petite génération stationnaire d’électricité sur lequel aucun industriel français n’était encore présent. Sur les cinq entreprises parties prenantes de ce projet, quatre sont des PME et 80 % de la Recherche & Développement sera assurée en Rhône-Alpes.

Une autre PME, basée, elle, à Genas dans le Rhône, Nief Plastic, comme chef de file du projet de R&D Hyplate, va s’atteler à démocratiser la fabrication des plaques mono et bipolaires indispensable à la fabrication des piles à combustibles, mais dont le coût, représentant 40 % d’une pile à combustible à l’hydrogène reste rédhibitoire. Ce projet Hyplate réunit l’ensemble de la chaîne de vie du produit : des formulateurs de matériaux composites, un transformateur, un intégrateur de plaques bipolaires et un laboratoire spécialisé dans les matériaux composites et polyméres. Là encore, une part majeure de la R & D sera réalisée dans la région Rhône-Alpes.

Ces deux projets ont été labellisés par le pôle de compétitivité rhônalpin Tenerrdis (Technologies Energies Nouvelles Energies Renouvelables Rhône-Alpes) dont le siège est situé à Montbonnot-Saint-Martin dans la banlieue de Grenoble. Ils ont reçu l’onction du Fonds Unique Interministériel (FUI) dans le cadre du 8ème appel à projets.
Ils figurent en compagnie de deux autres projets de recherche concernant, eux, les piles photovoltaïques où l’on trouve notamment deux sociétés iséroises, Polysil et Recupyl.

Des projets qui vont mobiliser à eux quatre un total de 22 millions d’euros d’investissements.
Depuis sa création, ce pôle de compétitivité Tenerrdis consacré aux énergies nouvelles, a été à l’origine de 120 projets de R & D financés à hauteur de 116 millions d’euros.