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La Lyonnaise de Banque affiche un résultat net 2009 historique

Même s’il a été dopé par une plus-value exceptionnelle, la Lyonnaise peut se targuer d’avoir réalisé en 2009 le meilleur résultat net de son histoire (205,4 millions d’euros), malgré une année pour le moins difficile. Le modèle de banque de détail a permis à la filiale du CIC, leader sur le marché des entreprises, de développer ses services, notamment dans les domaines de l’assurance et de l’assurance-vie et de poursuivre son maillage du territoire : elle comptera 460 agences à fin 2011.

La Lyonnaise de Banque a réalisé en 2009 un résultat net de 205,4 millions d’euros, en progression de 71 %. Historique ! Jamais au cours de son histoire, elle n’avait réalisé un tel bénéfice. Mais si l’on retire une plus-value exceptionnelle très importante due à la cession partielle des titres de la Banque de Vizille, la banque d’affaires de la Lyonnaise, au groupe CIC dont elle est partie intégrante, on retrouve un bénéfice proche de celui constaté en 2008 : 75 millions d’euros (contre 95 millions d’euros), hors plus-values exceptionnelles.

Il reste qu’à l’issue de l’annus horribilis 2009 et de la crise financière afficher un tel résultat s’avère déjà un beau succès.

Comment s’explique-t-il, alors que la Lyonnaise de Banque revendique le rôle de banquier n°1 des entreprises en Rhône-Alpes avec 30 % de parts de marché, alors que ces dernières ont particulièrement souffert ? A titre d’exemple les crédit d’investissements réalisés par la Lyonnaise de Banque pour les entreprises ont reculé de 17,3 % en production en 2009 !

Comme ses consœurs Crédit Agricole Centre-est ou Banque Rhône-Alpes, la Lyonnaise s’appuie sur le modèle de banque de détail qui lui permet de drainer des liquidités en quantité en s’appuyant sur un important réseau. Ce réseau a par ailleurs été considérablement amélioré au cours de ces dix dernières années, grâce à un important plan d’ouvertures, de rénovations ou de transferts. Coût de l’investissement sur dix ans : 250 millions d’euros. Lourd, mais la Lyonnaise en récolte désormais les fruits.

Ainsi, le nombre de clients particuliers de la banque a encore augmenté l’année dernière (85 000 nouveaux clients) portant leur nombre à près de 900 000 (+ 3,1 %), amenant un accroissement des ressources bancaires de 2,5 %.

Ce modèle s’est de surcroît consolidé avec la distribution grandissante d’assurances et d’assurance-vie, via le canal des agences. La collecte de cette dernière a augmenté de 427 % !

Si l’on additionne un produit net bancaire (le chiffre d’affaires pour une banque) en hausse de 1,9 % à 611 millions d’euros, des frais généraux maîtrisés et un coût du risque qui a certes augmenté de 62,3 % à 76 millions d’euros, mais n’a pas dérapé de manière excessive, on trouve là, l’explication de la performance.

Mieux, Rémy Weber, Pdg du groupe assure que la Lyonnaise n’a connu aucun gros sinistre (dépôt de bilan parmi ses clients entreprises) et n’en a pas pour l’heure dans ses cartons.

Pour être complet, il faut ajouter l’apport à ce résultat, fourni par les filiales qui n’a pas été négligeable. La banque de Vizille (40 salariés seulement), banque d’affaires de la Lyonnaise de Banque a pour sa part doublé son bénéfice net consolidé qui est passé de 18,2 millions d’euros en 2008 à 37,4 millions d’euros l’année dernière.

La filiale suisse Pasche, spécialisée dans la gestion de fortune, a, elle, réalisé le résultat inverse, son bénéfice ayant été divisé par deux, passant de 14,4 millions d’euros en 2008 à 5,7 l’année dernière. « La conséquence du coût d’une réorganisation en profondeur. La Banque Pasche est bien partie pour réaliser l’année prochaine de 15 à 20 millions de résultat net », assurele Pdg de la Lyonnaise.

Fort de ces résultats, Rémy Weber vise le million de clients à la fin de l’année 2011 et une poursuite du maillage des agences : après 10 nouvelles en 2009, 16 autres devraient voir encore le jour à cette même échéances dont une à Lyon-Félix Faure et une autre à Montélimar pour la région Rhône-Alpes, les autres ouvrant au sud. Elles seront 460 à fin 2011. Aucune raison de changer de modèle…

Photo (DR) : La Lyonnaise de Banque a initié sur son territoire un concept de rencontres avec ses clients chefs d’entreprises, « Les Rencontres CIC » qui pourraient faire école au sein de l’ensemble du groupe CIC. Le 17 juin prochain, par exemple 3 000 entreprises sont attendues à la Salle 3 000 à Lyon. Ici lors des Rencontres CIC de Saint-Etienne.