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Lancement à Lyon d’un Institut des métiers d’art

Eh oui, cela peut constituer une surprise pour beaucoup, mais on forme encore à Lyon des jeunes aux métiers de facteur d’orgue, de vitrailliste (création de vitraux), de luthier,  de doreur à la feuille d’or, de sellier ou encore de ferronnier d’art et à bien d’autres métiers encore.

Tous ces métiers devenus rares constituent un vrai patrimoine qu’il serait très difficile  de faire renaître s’ils venaient à disparaître. Ce sont aussi des métiers qui font vivre un grand nombre de TPE (Très Petites Entreprises) qui ont besoin pour se perpétuer d’accueillir des jeunes en apprentissage. D’où l’idée, avec l’appui  de la Chambre de métiers du Rhône et du Conseil régional Rhône-Alpes, de regrouper ces formations en apprentissage développées au sein  du plus important pôle de formation de Rhône-Alpes-la SEPR- au sein d’un Institut doté de moyens supplémentaires. Outre les dotations octroyées d’ordinaire à ces formations, cet Institut se trouve, à l’occasion de son lancement doté d’un surplus de 65 000 euros. Pour ce faire, une convention « de partenariat et de soutien »a été signée lors du lancement de cet Institut entre la SEPR et ses deux plus importants parrains, la Chambre de métiers du Rhône et le Conseil région Rhône-Alpes.

Pour Pascale Maitrallet, responsable du pôle métiers d’arts au sein de la SEPR, « la création de cet Institut constitue un affichage, une reconnaissance pour ces métiers devenus rares et qui étaient auparavant noyés dans l’ensemble des formations de la SEPR qui forme chaque année 3 500 jeunes à de très nombreux métiers. » Et d’ajouter : « L’idée est de faire de ce nouvel Institut un creuset des métiers d’art en Rhône-Alpes et pourquoi pas, en France !»

Le nouvel Institut regroupe près de 400 élèves, tous en apprentissage, au côté d’un lycée des métiers d’art qui regroupe, lui, à peu près le même nombre d’élèves. Ce qui représente au total 820 élèves à Lyon se formant aux métiers d’art, ce qui constitue une vraie richesse de formation.

Pour Marc Poisson, président de la SEPR, il s’agit à travers cet Institut « de mettre en place un vrai dispositif au service de l’entreprise. Un professeur sera ainsi uniquement chargé des relations des élèves en apprentissage avec les chefs d’entreprise. Il s’agit de construire une vraie progression pédagogique et d’optimiser les chances des apprentis d’obtenir leur examen à l’issue de leur formation. » Et d’assurer : « Pour pouvoir développer un artisanat d’art, il faut une formation initiale forte ! »

L’autre ambition cachée derrière la création de cet Institut est de faire sortir les métiers d’art de leur ghetto et de les ouvrir sur la ville. Le nouvel Institut organisera ainsi tout au long de l’année des expositions et des conférences destinées à redonner une aura médiatique à ces métiers rares.

Dernier intérêt de cette formation en apprentissage : tous les jeunes qui en sont issus auront un débouché, ce qui ne constitue pas un mince atout en cette période de crise !