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Le Grenelle de l’environnement donne des ailes au Cetiat

Installé sur le campus de La Doua à Villeurbanne et doté d’un rôle national, le Centre Technique des Industries Aérauliques et Thermiques, mieux connu sous son acronyme Cetiat se sent pousser des ailes avec le Grenelle de l’Environnement. Il a répondu à l’appel d’offres de l’Eco-Pôle Rhône-Alpes qui pourrait voir prochainement le jour. Cet important bureau d’études et de recherche qui rassemble 90 ingénieurs fête cette année ses 50 ans. Il veut aussi se développer dans la formation pour la construction de bâtiments plus économes en énergie et à l’international.

« Nos clients sont aujourd’hui attachés à développer la basse consommation d’énergie que ce soit dans le bâtiment ou l’industrie. Nous travaillons sur cette problématique afin de développer ce marché. Nous souhaitons aussi avoir un portefeuille de nouveaux clients à l’international… »

A l’occasion du cinquantenaire du Cetiat, son directeur Bernard Brandon (Insa, EM Lyon) a décidé de se lancer dans la communication et de placer son discret établissement sous les projecteurs.

Le Cetiat ? Il s’agit du Centre Technique des Industries Aérauliques et Thermiques. Son rôle est d’accompagner les entreprises dans leurs innovations. Avec ses 90 ingénieurs (138 salariés au total), il offre une expertise reconnue dans ses domaines de référence : l’aéraulique, le thermique, l’acoustique et la métrologie (science de la mesure). Un domaine de compétences en apparence étroit, mais en fait beaucoup plus large qu’il n’y paraît car celles-ci touchent à tous les secteurs de l’économie. Ses 330 clients industriels dits ressortissants et ses 2 530 clients actifs se retrouvent aussi bien dans l’aéronautique, le BTP, la chimie, la pharmacie le textile, etc.

Ainsi les 2 200 contrats engrangés l’année dernières suscitant un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros, ont touché quatre principaux domaines : les études et recherche (à hauteur de 40 %), le normalisation (12 %), la métrologie, la diffusion, la veille technologique et la certification (27 %).

Par exemple, pour Calor (groupe Seb), le Cetiat a procédé à un diagnostic de lignes de production. Il a mené des simulations de salles blanches pour bioMérieux. Il a effectué des recherches de climatisation/absorption pour un bus à la demande de LUTB (Lyon Urban Trucks and Bus) ; ou pour un autre pôle de compétitivité Axelera, étudié les récupérations d’énergie à basse température.

Un nouveau et vaste champ s’ouvre pour le Cetiat, estime Bernard Brandon, son directeur : l’application dans l’industrie et le bâtiment de toutes les mesures prises dans le cadre du Grenelle de l’Environnement. Ainsi, au côté de collectivités (Grand Lyon, Région Rhône-Alpes, etc.), le Cetiat est un des porteurs du projet d’Eco-Pôle qui pourrait voir le jour en Rhône-Alpes après l’appel d’offres gouvernementale. Une structure transversale qui devrait avoir le label de pôle de compétitivité : le projet déposé au ministère compte 171 pages et liste déjà trente projets de Recherche & Développement !

Déjà présent dans le domaine de la formation en « mesure et métrologie » et en « aéraulique et thermique » destinée aux ingénieurs et techniciens, le Cetiat veut aussi étendre ce périmètre en accompagnant la révolution qui s’annonce dans le bâtiment avec le boom annoncé des énergies renouvelables, du chauffage vert, etc.

Face à ces perspectives, le directeur du Cetiat s’affiche « serein » : « Nous avons devant nous un niveau d’activité qui va beaucoup nous occuper pendant au moins dix ans ! »

Photo (DR) : le Cetiat possède déjà une forte expertise dans le domaine du développement durable. Il est partenaire du projet Bélénos, un laboratoire d’essais des systèmes solaires thermiques unique en Europe, basé à Nîmes.