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Le salon Classe Export à l’heure de l’embellie de la balance commerciale régionale

L’embellie après la chute libre. Après avoir plongé de 22, 5 % en 2009, les exportations de la région Rhône-Alpes ont augmenté de près de 7 % au cours du premier semestre 2010. En pointe : l’Asie. C’est dans ce cadre plutôt favorable que s’ouvrira les 23 et 24 novembre à Lyon, le plus grand salon français consacré au commerce international : Classe Export, ce qui illustre l’importance grandissante de l’export chez les PME régionales. Une vedette surprise en forme de découverte : l’Egypte qui n’est pas seulement le pays des Pharaons, mais aussi une destination export avec laquelle il faudra compter.

Le commerce extérieur est l’un des baromètres les plus parlant de la crise économique que nous venons de vivre. En 2009, les exportations de la région Rhône-Alpes ont plongé de 22,5 % en valeur ! De l’histoire ancienne désormais. La reprise sur ce plan est tangible : au cours du premier semestre 2010, les ventes de la région à l’étranger ont bondi sur les douze mois glissants de 7 % (+ 8 % pour les importations). Mais si l’on compare le 1er semestre à 2009 au 1er semestre 2010, la hausse est plus spectaculaire encore : + 14 %.

Tous les grands secteurs de l’économie régionale sont concernés : la chimie-pharmacie (+ 4 % ), la métallurgie et les industries mécaniques ( + 7 %), les équipement électriques (+ 9 %) ; informatiques (+ 10,7 % ), ainsi que les matériels de transport (+ 2,6 %).

Les pays en pointe pour les exportations régionales se trouvent essentiellement en Asie : Hong Kong (+ 34 %), le Japon (+ 22 %), la Chine (+ 10,2 %). L’Asie pacifique ne pèse cependant encore que 13 % des ventes régionales (pour 12 % en 2009) et l’Europe constitue toujours le débouché privilégié avec 59 % du total des exportations régionales avec un trio de tête : l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.

Difficile au vu de ces chiffres d’affirmer que le salon Classe Export qui se déroulera les 23 et 24 novembre à Lyon-Eurexpo ne trouvera pas là un contexte favorable. Des salons similaires en France, organisés par la société lyonnaise éponyme, celui de Lyon reste le plus important, avant celui de Paris. Selon Marc Hoffmeister, responsable de Classe Export, «ce salon illustre le poids des PME en Rhône-Alpes ». Encore faut-il qu’elles retrouvent une appétence à l’export. Ce salon qui leur permet de rencontrer des spécialistes export, de tisser directement des liens avec des entreprises étrangères ou de trouver un VIE (Volontariat International en Entreprise) devrait les y aider.

Le pays mis à l’honneur cette année peut susciter de prime abord l’interrogation. Il s’agit de l’Egypte, plus perçue comme une destination touristique que business. Mais au regard des chiffres, ce choix apparaît pertinent. Derrière la forêt des pyramides, se cache un pays émergent. Avec ses 80 millions d’habitants, ce pays a réalisé 5,8 % de croissance au 1er semestre 2010. Les réformes économiques engagées par l’équipe qui entoure le président égyptien Hosni Moubarak portent leurs fruits. La demande intérieure bondit, tandis que 110 milliards de dollars d’investissements sont programmés par l’Etat pour moderniser le pays au cours des années à venir.

Or, si l’on compte environ 250 entreprises françaises présentes en Egypte, ce sont le plus souvent des grands groupes. A la recherche d’investisseurs, l’Egypte a bien l’intention de mettre de gros moyens à l’occasion de ce salon. Le ministre de l’industrie et de l’économie égyptienne, Rachid-Mohammed Rachid, qu’accompagnera Hervé de charrette, le président de la Chambre de Commerce franco-arabe, sera à la tête d’une très forte délégation : pas moins de cinquante entreprises égyptiennes feront le déplacement.

Trois secteurs seront mis en avant à travers des ateliers de travail : les équipements automobiles, électroniques et électriques, l’environnement (objectif du gouvernement égyptien : 20 % d’énergie verte en 2020) et l’agro-alimentaire. Ce n’est pas un hasard : ce sont des industries fortement développés dans la région. L’occasion pour les PME régionales d’aller « chasser en meute » de préférence, c’est plus efficace,  ce marché prometteur.