Lyon Infocité met la clef sous la porte

L’information ne sourd que maintenant : le Conseil d’Administration de Lyon Infocité réuni le 10 juillet a décidé, à l’unanimité des administrateurs, de se placer en cessation de paiement et a mandaté son président Anthony Bleton pour effectuer les démarches nécessaires auprès du Tribunal de Grande Instance qui a, en audience du 8 septembre 2009, décidé la liquidation judiciaire de l’association.
Au nom de son conseil d’administration, son président, Anthony Bleton « est conscient de la déception que pourra provoquer cette conclusion aux adhérents de l’association qui ont toujours été très actifs et motivés. Il regrette également le préjudice causé aux partenaires et fournisseurs. »
« Une décision lourde et difficile à prendre qui signe la fin d’une histoire qui a commencé il y a 13 ans, en 1996, et qui fut riche en événements », poursuit-il

Lyon Infocité est en effet indissociable de l’histoire du développement des jeux vidéo à Lyon. Cette association est à l’origine de Lyon Game (l’association des professionnels du jeu) ; des clusters Edit (regroupant toute la filière de l’édition logicielle en Rhône-Alpes) et Imaginove (regroupant l’industrie des loisirs numériques de la région) ; de Gamagora (l’école du jeu vidéo) ; des Serious Games Sessions (salon des Serious Games) ; du Salon Interconnectés (salon du numérique pour les territoires innovants) et de la Game Connection (salon des professionnels du jeu vidéo).

Tous ces projets ont été externalisés et volent désormais de leurs propres ailes.  Le transfert de la majeure partie des projets initiés par Lyon Infocité à d’autres associations, parfois à la demande même des financeurs publics, partenaires historiques de l’association, explique pour une bonne part cette perte de substance de Lyon Infocité qui au fur et à mesure a perdu des subventions au profit de ces autres associations.
Son rôle apparaissant de moins en moins lisible, l’association a aussi rencontré des difficultés pour recouvrer les soldes de subventions de ses financeurs.
D’autant qu’aucun nouveau projet ambitieux n’est venu prendre le relais. Peu à peu vidé de sa substance, Lyon Infocité n’avait plus qu’une solution : baisser définitivement le rideau.