Le PLU-H adopté à la Métropole : il était très attendu des professionnels car il va permettre un déblocage du marché immobilier

Une décision très attendue des professions de l’immobilier au sein de la Métropole lyonnaise : le nouveau plan local d’urbanisme et de l’habitat (PLU-H) de la Métropole lyonnaise a été adopté par les élus. Et ce, événement rare : à l’unanimité de tous les groupes politiques de la Métropole.

Après quatre ans et quatre mois de concertation, il va entrer très rapidement en vigueur : dès le mois prochain.

Un soulagement pour les promoteurs dont les permis de construire sont bloqués par des élus frileux à l’idée de signer un document  qui pouvait ne plus correspondre à ce nouveau PLU-H.

Son rôle, en effet :  créer pour les 10 à 15 années à venir les conditions du développement économique, de la construction de logements, la protection des espaces naturels et agricoles, de la préservation du patrimoine et de l’identité des communes.

Désormais, la Métropole et les maires ont toutes les cartes en main pour organiser le développement urbanistique sur leur territoire. Et les orientations du PLU-H semblent leur convenir, si l’on en croit les débats relativement apaisés qui ont précédé le vote de ce PLU-H.
Dans ses grandes lignes, ce PLU-H vise un développement « plus équilibré de la Métropole ».

Plus de zones naturelles

Il s’attache à préserver plus de zones naturelles que le précédent PLU en limitant l’étalement urbain : plus de 750 ha vont rester des espaces naturels, agricoles ou de loisirs, soit l’équivalent de sept parcs de la Tête d’Or. Il prévoit la plantation de nombreux arbres : d’ici 2030, l’objectif est d’atteindre 30 % de couvert arboré sur le territoire.

Il renforce également l’offre des grands équipements d’échelle d’agglomération, en permettant le développement des sites existants et en prévoyant les conditions d’implantation des nouveaux projets, tout en intégrant les conditions d’accessibilité.

Cela concerne l’accueil de salons et congrès tel Eurexpo, les grands équipements de culture, de loisirs, de sports, le développement ou la restructuration des équipements de santé tels que l’hôpital Édouard Herriot ou le Pôle hospitalier de Lyon sud.

Il organise enfin le développement des capacités d’hébergement touristique « pour conforter l’attractivité touristique de la Métropole. »

Il laisse enfin une large place à la préservation du patrimoine en classant quatre fois plus d’éléments patrimoniaux : des bâtiments remarquables, mais aussi des cœurs de ville, que son prédécesseur.

Enfin, objectif ultime, il devrait  libérer plus de foncier pour l’habitat. Il va falloir accueillir les milliers de nouveaux arrivants annoncés sur le territoire d’une Métropole très attractive. C’est du moins ce que tous les professionnels de l’immobilier espèrent…