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Les « Puces du canal », à la Feyssine, toujours démangées par la croissance

Depuis qu’il a repris « Les Puces du canal » en 2013, Jacques Chalvin a réussi à faire évoluer et moderniser ce site dédié aux chineurs qui reçoit désormais 400 000 visiteurs par an. Mais il veut aller encore plus loin, en prenant possession de deux nouveaux locaux et en se développant vers le vintage, la création et le design.

Pas facile de faire évoluer une institution comme les « Puces du canal » à la Feyssine, à Villeurbanne.

Jacques Chalvin a pu le constater.  Egalement propriétaire du Double Mixte à Villeurbanne, il a racheté en 2013 cette Mecque de la chine lyonnaise à ses propriétaires, Denise David et Jean-Pierre Gaboriaux, avec un objectif clair : une vraie volonté de croissance.

 En deux ans, il a déjà réussi à faire évoluer le site qui compte 400 marchands professionnels, avec le souci de maintenir l’état d’esprit et le fort caractère du lieu, tout en lui faisant franchir un cap.

 Outre la chine traditionnel qui est le fonds de commerce des « Puces du canal », il veut également s’orienter vers le « vintage », ces vêtements ou objets datant au plus tard des années quatre-vingts, mais aussi des designers ou des créateurs.

 « Les Puces » au catalogue d’un tour opérateur

 Il a agrandi le site en lui adjoignant seize « containers » équipés chacun en mini-magasins et en élargissant les plages d’ouverture des Puces désormais ouvertes les jeudis et samedis et pas seulement le dimanche, avec des clientèles différentes selon les jours.

 Premier succès de cette nouvelle orientation : un tour opérateur, Bleu Voyage, vient de mettre les Puces à son catalogue pour ses clients étrangers notamment, en leur proposant un package.

 Il est vrai que l’été, on entend de plus en plus parler japonais ou anglais dans les travées du « Puces » qui sont en passe de faire partie du circuit touristique de base du touriste à Lyon

 Certes, il y a encore du chemin pour parvenir à une vraie internationalisation de la chine. Parmi les 400 000 visiteurs recensés l’année dernière, on ne comptait que 10 % d’étrangers, pour 10 % de Rhônalpins et 80 % d’habitants du Grand Lyon.

 Jacques Chalvin table sur l’anniversaire des vingt ans d’installation des Puces sur son site actuel à Villeurbanne, du 8 au 11 octobre, pour tenter de passer un nouveau cap.

 « Désirs d’objets »

 Pendant ces festivités (*) qui, espère-t-il, devraient drainer de 20 à 25 000 personnes se déroulera un nouvel événement dans un bâtiment de 1 000 m2 mis à disposition des Puces par le propriétaire des lieux, le Groupe lyonnais Georgi : il est intitulé, « Désirs d’objets ».

 « On y trouvera des artisans d’art, un « Village des créateurs » venu de la Croix Rousse, mais aussi un parcours autour du design », décrit Jacques Launay chargé, au sein de l’équipe qui entoure Jacques Chalvin, d’orchestrer cette nouvelle manifestation.

 Si ce nouvel événement draine le monde souhaité, il pourrait bien se muer en rendez-vous régulier.

 Une brasserie, de grands évènements sur 3 000 m2

 Mais derrière celui-ci, se profile également un autre bâtiment de 3 000 m2, cette fois, toujours construit par le Groupe Georgi, sur l’emplacement d’anciennes usines contigües.

 «Nous voulons y ouvrir une brasserie et y développer de grands événements, à l’instar, par exemple d’une exposition de cartes postales, mais aussi axé autour de la mode vintage »  , explique Jacques Chalvin.

 En fonction des autorisations attendues, cette extension pourrait voir le jour dans le courant de l’année prochaine. 

 Jacques Chalvin aura alors mis en œuvre l’ensemble des évolutions qu’il s’était promis de réaliser lors du rachat des « Puces du canal ».

 (*) Au programme  de ce vingtième anniversaire: des animations foodtruck, via la concentration de huit foodtrucks, vintage, bien évidemment, une soirée guinguette, un grand repas, un atelier gourmand pour les enfants, etc.