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Les ambitions européennes du Salon des objets connectés, le SidO

Les deux Lyonnaises, organisatrices du salon des objets connectés, le SidO qui se déroulera les 6 et 7 avril à la Cité internationale ne cachent pas qu’elles veulent en faire « le » salon européen des objets connectés. Ambition démesurée ? Non, cela semble même plutôt bien parti. Explications.

En matière d’organisation de salon, mieux vaut avoir le bon tempo. Ne pas partir trop tôt, ni trop tard.

C’est ce qu’ont réussi à faire Stéphanie Gibert et Paola Jesson, les deux organisatrices l’année dernière du premier SidO à Lyon, le salon des objets connecté. Bingo !

Elles s’attendaient à recevoir 3 000 visiteurs, il y en eu 4 200 dont 35 % provenant hors de la région Rhône-Alpes et un taux de TPE et de PME de 65 %. « D’après le sondage que nous avons effectué, 52 % des visiteurs avaient un projet concernant les objets connectés », assure le duo d’organisatrices.

A l’arrivée, avec ce premier coup d’éclat, elles ont de facto bénéficié de la reconnaissance du riche écosystème numérique des objets connectés en Rhône-Alpes comme en France. Il suffit de regarder le pedigree des sponsors de la 2ème édition qui se déroulera les 6 et 7 avril, toujours à la Cité internationale à Lyon : Orange, Schneider Electric, une filiale d’Amazon, etc. Ce qui permet à ce salon d’afficher un budget de l’ordre de 400 000 euros, si l’on ajoute l’aide des collectivités locales qui, croyant au concept, ont accompagné le salon dès sa première édition, apportant 25 % de financement public.

Pourquoi ce salon a t il si bien marché ? D’abord parce qu’il s’est révélé juste en phase avec ce marché naissant des objets connectés, de nombreuses entreprises de toutes tailles réfléchissant actuellement à entrer dans une phase opérationnelle. Elles sont à l’affût d’informations fiables, de partenaires, d’exemples bien concrets, de conseils.

En symbiose avec l’écosystème

Sa réussite tient aussi au fait que dans ce contexte, les créatrices du SidO ont su se mettre en symbiose avec l’écosystème des objets connectés, en mettant en place un comité de pilotage qui rassemble tous les acteurs, des grandes entreprises du secteur, jusqu’aux pôles de compétitivité. C’est lui qui définit la stratégie de la manifestation.

Pas de risque d’erreurs donc, ni d’errements.

Enfin, les deux créatrices de ce salon ont eu l’intelligence de ne pas demander de droits d’entrée aux entreprises, afin que ce salon puisse être accessible aux TPE comme aux start-up qui sont l’avenir des objets connectés.

Lors de la deuxième édition qui se profile, Stéphanie Gibert et Paola Jesson entendent tirer les enseignements de cette première édition en allant plus loin encore.

C’est déjà le cas en matière d’exposants dont le nombre va passer de 110 à 150  ; mais aussi en matière de visiteurs dont le nombre devrait cette fois dépasser les 5 000 professionnels.

Le chef économiste du CES de Las Vegas, présent

Mais surtout les affiches des nombreuses conférences annoncés s’avèrent encore plus alléchantes. Parmi les 200 speakers annoncés, de gros calibres sont au programme, à l’instar de Shawn Dubravac, le chef économiste et le directeur de recherche du fameux CES, le fameux salon des nouvelles technologies de Las Vegas. Un des meilleurs spécialistes mondiaux du secteur.

Et, innovation en cette deuxième édition, les deux organisatrices ont décidé d’ajouter une couche d’innovation, une « Start-up Valley » au sein du salon en invitant cinquante jeunes pousses, spécialisées dans les objets connectés, suite à un appel à projets en France et en Europe qui a reçu 110 candidatures.

Parmi celles-ci, rassemblées, deux étrangères, d’autres venues de toutes la France et treize Rhônalpines.

Parmi celles-ci, la Savoyarde In&Motion qui a mis au point un airbag pour skieurs ou la Grenobloise Hydrao, l’inventeur du pommeau de douche connecté qui permet de réaliser des économies, etc.

« Lyon a toute légitimité pour devenir la capitale européenne des objets connectés »

Pas des gadgets, pour Paola Jesson :  » Nous avons choisi des start-up qui proposent de vraies valeur d’usage… »

La réussite du premier salon lyonnais a donné des idées à beaucoup. De nombreuses initiatives de salons similaires ont vu le jour, sans pour l’heure que l’un d’entre eux s’impose.

Stéphanie Gibert et Paola Jesson savent que si elles veulent garder leur frais leadership et s’afficher comme le premier salon européen des objets connectés, elles devront en permanence faire preuve de créativité et d’imagination ; bref, toujours avoir, comme aux échecs, un coup d’avance.

« Lyon a toute légitimité pour devenir la capitale européenne des objets connectés », lancent les deux organisatrices d’une même voix.

En espérant, si ce salon s’impose effectivement comme une référence, qu’il ne prendra pas la tangente comme un certain « Innorobo », « le » salon de la robotique, qui après quelques éditions et un vrai succès a quitté Lyon… pour Paris.

Pas de risques à cet égard assurent les deux créatrices du SidO. Ouf !