Toute l’actualité Lyon Entreprises

Sanofi annonce 600 suppressions d’emploi

Le premier employeur privé de la Métropole lyonnaise annonce un plan de suppression de 600 emplois au cours des trois prochaines années en France, via uniquement des départs volontaires. Il n’y aura pas de fermeture d ‘usine, ni de coupes dans les effectifs de R&D. De même Sanofi Pasteur ne sera pas concerné. En revanche : 100 suppressions au siège.

Le calendrier choisi n’est sans doute pas un hasard.

A une semaine de la présentation de ses résultats annuels, le géant pharmaceutique Sanofi a annoncé, mardi 2 février, son intention de supprimer « environ 600 postes sur les trois prochaines années » en France, soit 2 % de ses effectifs tricolores. La réorganisation doit se faire en deux ans, via des départs volontaires et des congés de fin de carrière entièrement financés par le groupe et qui ne coûteraient donc rien à la collectivité ».

 Le groupe tricolore, qui emploie 27 000 personnes en France dont plus de 6 000 dans la Métropole lyonnaise sur un effectif total de 110 000 salariés, avait déjà annoncé en novembre 2015 un plan d’économies de 1,5 milliard d’euros d’ici à 2018.

 Sanofi Winthrop, la filiale qui regroupe les usines françaises du groupe, est la plus touchée : 400 suppressions de postes y sont prévues.

 Seconde filiale dans la ligne de mire : Sanofi-Aventis France, qui chapeaute les activités commerciales du groupe. 155 suppressions de postes y sont prévues, qui s’ajouteront aux 150 laissés vacants à la suite des réorganisations précédentes.

 Depuis la fusion entre Sanofi et Aventis il y a dix ans, plus de la moitié des 4 500 postes de commerciaux ont été supprimés. Pour s’adapter au nouveau paysage pharmaceutique, tous les grands laboratoires ont taillé dans les effectifs de leurs visiteurs médicaux.

 Le plan, qui table aussi sur une centaine de départs au siège, ne « prévoit pas de fermeture d’usine et n’aura pas d’impact sur les effectifs de la R&D », assure le groupe.

 Les 290 postes actuellement vacants au sein de la filiale recherche et développement seront cependant définitivement supprimés, ce qui porte à près de 1 000 le nombre de postes impactés, souligne la CGT.

 La division vaccin, Sanofi-Pasteur, est de son côté épargnée par cette réorganisation.