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Soixante-mille visiteurs attendus pour Epoqu’Auto à Lyon-Eurexpo: Delahaye, Berliet et Aston Martin côte à côte…

Du vendredi 4 au dimanche 6 novembre, se tient à Lyon-Eurexpo la 38ème édition de ce salon qui, année après année, conforte sa renommée et ses pratiques. Pièces anciennes et vente aux enchères de véhicules vont de pair cette année avec des hommages rendus à deux marques prestigieuses, Aston Martin et Delahaye. Les motos ne sont pas oubliées avec un retour sur la marque lyonnaise Follis.

Delahaye : si le nom est mythique, on sait de moins en moins à quoi pouvait ressembler une Delahaye. Une marque de voitures née sur les bords de Loire en 1894, par la volonté d’un certain Emile Delahaye, et qui ne disparaîtra qu’après 1951 après de multiples transformations.

D’où l’intérêt du Salon Epoquauto qui se tient ce week-end à Eurexpo et qui présentera quelques magnifiques modèles de cette marque. Au moment de les découvrir, mieux vaut se souvenir que la marque a brillé par ses châssis qu’elle construisait et qui étaient ensuite « habillés » par des carrossiers de renom. Le plus célèbre (de ces châssis) apparut en 1935, d’où son nom de « châssis 135 » qui fut adapté tant et tant parce qu’il plaisait notamment à ces carrossiers, stylistes avant l’heure.

Eurexpo est donc en fête aujourd’hui vendredi à partir de 9 heures, jusqu’à dimanche soir avec au programme cet étonnant salon consacré à la voiture ancienne et grâce auquel le visiteur remonte l’histoire de l’automobile, pratiquement jusqu’à ses débuts.

Soixante-mille visiteurs

Il y a certes toutes les voitures amenées par les clubs, par les associations et autres amoureux des belles lignes. Par exemple, ne manquez sous aucun prétexte le Club 404 qui parvient chaque année à mettre en scène plusieurs voitures Peugeot dans un décor étonnant. Un coup dans le camping de Madame Trucmuche, un coup dans le désert, un coup à la plage. L’imagination des membres de ce club est à peu près sans limite. A côté d’eux, on aura tout le temps d’aller découvrir des Traction avant, Jaguar Type E, DS, Vedette, Simca, 2 chevaux, 4L et autres américaines ou vieilles anglaises qui fêteront à leur façon ce 38ème anniversaire.

Mais Epoq’uauto ne s’est pas forgée une clientèle qui avoisine les 60 000 visiteurs uniquement par cela. A chaque édition, le salon et ceux qui veillent à ses destinées parviennent à attirer dans leurs rets une ou plusieurs marques de voitures célèbres.

L’an dernier ce fut Rolls-Royce et Salmson. Cette année, le salon accueille trois marques emblématiques. Deux ont disparu. Il s’agit de Delahaye d’abord, disparue dans les années 50 sous les coups répétés d’une concurrence italienne (Ferrari) et britannique (Jaguar notamment).

Il s’agit ensuite de Berliet. On oublie de plus en plus souvent que le constructeur de poids-lourds le plus célèbre de Lyon, de Rhône-Alpes et de l’Hexagone fut également un étonnant constructeur de voitures, surtout actif entre 1897 et 1939. La Fondation Berliet en garde de multiples traces. Et on lui doit d’avoir pu attirer jusqu’à Eurexpo quelques magnifiques modèles rappelant à la fois cette marque et le dynamisme des constructeurs de l’époque.

En revanche, une marque existe toujours, produisant des modèles qui ne passent pas inaperçus : Aston-Martin.

La marque est née au début du XXème siècle et s’est vite imposée, notamment lorsque la « Bunny » bâtit le record du monde d’endurance en 1922 en roulant non stop durant 16 heures à une moyenne de 125 km/h. Mais Aston-Martin s’est rendu célèbre pour bien d’autres raisons et notamment pour les films où l’un ou l’autre de ses modèles intervient. Sean Connery (alias James Bond) ne sera pas présent mais le Salon se chargera de présenter les différentes voitures en service à l’époque.

Des voitures, mais aussi des pièces autos

Epoquauto pourtant ne saurait se résoudre à ces seules présentations. Le Salon est en effet d’abord célèbre auprès du grand public en raison de la vente aux enchères qui se déroule traditionnellement le dimanche. Il l’est enfin pour une dernière raison : Epoquauto accueille durant ces trois jours des spécialistes de pièces autos. Toutes marques, toutes voitures, toutes époques.

D’un joint de pompe de 1934 à une boîte de vitesse 1960. Du coup, le collectionneur de voitures est assuré de trouver la pièce qu’il recherche, ou à défaut, les contacts pouvant l’aider à acheter à vendre. Au delà de ça, cette quête de la pièce rare ou disparue favorise une ambiance à nulle autre pareille dans ces halls peu propices à la convivialité.

Dans tout ça, on a compris que le salon s’agrandissait cette année une nouvelle fois : avec 6 000 m2 supplémentaires, il s’étale désormais sur 53 000 m2 d’expo. Ne pas manquer toutefois de visiter à l’arrivée la galerie allant aux halls 4, 5 et 6 où seront exposées des automobiles de la fin des années 50 aux années 60.