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Le tertiaire et le commerce sortent peu à peu la tête de l’eau. En revanche, les entreprises industrielles souffrent toujours : les problèmes de trésoreries ont même chez ces dernières tendance à s’accentuer.

Pour la première fois depuis de longs mois, l’indicateur de crise mis en place par la CCI de Lyon, retrouve quelques couleurs.
Cet indicateur qui interroge une centaine d’entreprises de la région lyonnaise, tous secteurs confondus, montre que 37 % des entreprises interrogées constatent des signes de reprise, contre 29 % sur l’ensemble de la région Rhône-Alpes. Un sentiment de reprise qui n’est pas unanimement partagé : 41 % des industriels et 32 % des commerçants ne perçoivent, eux, aucune reprise.

Sur quelles données, ces chefs d’entreprise s’appuient-ils ? Plus d’un sur deux (57 %) s’attend à une stabilité ou à une progression de son chiffre d’affaires. Autre paramètre, l’emploi : en septembre, pour la première fois également, près d’un quart des entreprises (24 %) pensait augmenter ses effectifs (contre 18 % seulement en juillet).

Là encore, tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne : 18 % des entreprises industrielles envisagent encore une réduction d’effectif dans les trois mois. Un chiffre en légère baisse néanmoins (20 % en juillet). Mieux encore : pour la première fois depuis le début de la crise : aucune entreprise du commerce ou des services à la personne ne déclare envisager de réduction d’effectif (contre 17 % en juillet).
Désormais 67 % des entreprises déclarent une utilisation normale ou totale de leur outil de production. Un pourcentage qui n’était que de 57 % en juillet dernier. Nette hausse, donc.

En revanche, côté trésorerie, c’est la stabilité qui domine : 30 % des entreprise témoignent d’une trésorerie difficile ou très difficile. Ce pourcentage n’a pas varié depuis six mois ! Une stabilisation inquiétante qui cache là encore des disparités au détriment de l’industrie. 36 % des entreprises industrielles souffrent de difficulté de trésorerie : un pourcentage en hausse ! Elles n’étaient que 28 % en mai. Voilà qui confirme que si le tertiaire et le commerce redressent la tête, l’industrie reste encore encalminée dans la crise, avec à la clef une poursuite de la dégradation de l’emploi dans le secteur.