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Google lance Google Chrome, un nouveau navigateur internet qui réunit le meilleur de chacun des navigateurs vedettes du marché pour livrer un produit « open source » dont le tout – Internet vante les qualités.

Il a été immédiatement surnommé « Big Browser » en référence à Georges Orwell car il ne semble pas si innocent que ça.

Le premier couac a eu lieu au niveau des conditions d’utilisation. Elles précisaient aux utilisateurs qu’«en fournissant, publiant ou affichant le contenu, vous accordez à Google une licence permanente, irrévocable, mondiale, gratuite et non exclusive permettant de reproduire, adapter, modifier, traduire, publier, présenter en public et distribuer tout contenu que vous avez fourni». Le tollé déclenché par ce paragraphe a conduit Google à le retirer. Le nouveau paragraphe stipule que le contenu produit par les internautes reste leur propriété. C’est la moindre des choses mais quelques mauvais esprits disent que « c’était bien essayé ! ».

Le deuxième couac vient d’être repéré. Google Chrome serait un espion. Un internaute, Korben, interrogé par 20minutes.fr, explique que Chrome, même après désinstallation,  laisse un programme sur votre ordinateur qui, officiellement, sert à mettre à jours les logiciels Google. Celui-ci marche avec Internet Explorer de Microsoft, ce qui fait que votre numéro d’identifiant, déposé sur votre PC, est identifiable par Google, même quand vous utilisez son concurrent.».

Google étend le champ de bataille avec Microsoft dans tous les secteurs de l’Internet : moteur de recherche, bien sûr, mais aussi, messagerie (Gmail), édition de photos en ligne (Picasa), plate-forme de vidéos (YouTube), travail collaboratif (Google groups) : Google est partout.

La cible n’est pas politique, comme dans 1984, le roman d’Orwell. Elle est commerciale et hégémonique.

Commerciale, car pour Google l’objectif est d’acquérir une part la plus importante possible du marché publicitaire mondial en s’engageant à fournir aux annonceurs des cibles concernées à 100% par leurs messages grâce à la connaissance acquise de nos goûts les plus secrets.

Hégémonique, car l’adversaire clairement désigné est Microsoft. Les différents outils gratuits fournis par Google aux internautes visent tout simplement, à terme, à leur permettre de pouvoir se passer sur leur machine de système d’exploitation propriétaire tels que Windows ou MacOS.

L’encerclement de Microsoft est commencé. La bataille des prochaines années a pour objectif la domination du marché de l’informatique personnelle.

Gardons un œil sur les moyens employés. Placés dans des mains mal intentionnées par rapport à la démocratie – et il en reste pas mal dans le vaste monde – ils constituent potentiellement une menace grave et cachée sur nos libertés.