Toute l’actualité Lyon Entreprises

Epargne : comment l’immobilier Rhonalpin s’impose sur le long terme

14 ans pour rien. A ses niveaux actuels, la Bourse française navigue en effet sur ses niveaux de mars 1998. A cette époque, le CAC 40, l’indice des 40 premières valeurs françaises, atteignait en effet pour la première fois les 3400 points. Rien à voir avec la constance de l’immobilier dans le Rhône

Là où la bourse patine, l’immobilier atteint des records.

En quatorze ans, c’est comme si le CAC 40 n’avait pas bougé : l’indice naviguait lundi 29 octobre juste au-dessus de ce niveau, un pivot autour duquel l’indice évolue depuis plus de 4 ans, et la crise de septembre 2008.

On pourrait toutefois objecter que l’indice CAC 40 « brut » ne prend pas en compte les revenus générés par l’indice, les « coupons », que les entreprises détachent du cours de leur action, en cas de distribution de dividendes.

Mais là aussi, la performance du CAC avec la prise en compte des revenus réinvestis est bien décevante : l’indice en question se situe en effet sur son niveau de juillet … 1998. Sans compter que l’inflation est venue, entre temps, éroder la valeur de l’actif.

Un creux immobilier dans les années 1990

C’est depuis 1998 que l’immobilier vole de record en record.

A cette époque, le cycle de l’immobilier est à son creux. Suite à la dernière crise sectorielle intervenue entre 1991 et 1998 en France, consécutive, elle-même, à la crise des caisses d’épargne aux Etats-Unis de 1989-1991, les prix de l’immobilier avaient reculé de près de 40% à Paris. Aussi cette baisse avait reconstitué un potentiel d’appréciation notable du marché immobilier, lequel n’a pas tardé à se réaliser.

De 1998 à 2012, le marché a ainsi progressé de 148% en France, selon l’indice INSEE Notaires.

Une augmentation substantielle, qui a permis aux détenteurs d’immobilier de nettement surperformer les placements en action, qui – on l’a vu – ont stagné sur longue période.

Pour les investisseurs de la région Rhône-Alpes, cette performance s’entend en outre hors revenus locatifs, qui durant la première partie de la période, ont nettement gonflé la performance d’ensemble.

Une baisse largement compensée par la suite, particulièrement dans le Rhône

Aussi, dans le cas d’un investissement sur longue période, la performance semble, par rapport aux autres placements, toujours du côté de l’immobilier résidentiel. Une étude de l’IEIF réalisée en début d’année couvrant 22 ans d’investissement, de 1989 à 2011, montre que l’immobilier dans le Rhône s’avère là encore bien plus rentable que le livret A ou les actions françaises.

L’indice Logement Paris de l’IEIF a en effet progressé, durant cette période qui couvre à la fois la crise des années 1990 et l’essor des années 2000, de 384%, loin devant les bureaux parisiens (300%), l’Or (324%), le livret A (184%) ou encore les actions françaises (276%).

Seul un segment issu de l’immobilier, les foncières cotées, ont fait mieux (519%). La crise des années 1990 a donc largement été compensée sur le long terme par les performances ultérieures.

Cela peut constituer une bonne leçon, en cette période de basses eaux pour le secteur immobilier résidentiel, pour les investisseurs. L’immobilier semble encore offrir, sur le long terme, un potentiel intéressant, au vu du déficit en logement, que le Professeur Michel Mouillart estime qu’il pourrait atteindre, dès l’année prochaine, à 1 million de logements.