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Gerland se rêve en quartier d’affaires

C’est l’une des plus sérieuses alternatives à la Part Dieu. Dans le quartier de Gerland en pleine mutation, les bureaux se multiplient à vitesse grand V

Sous l’impulsion de grands noms des sciences du vivant notamment, le quartier de Gerland retrouve peu à peu une vocation industrielle et tertiaire. Fort de ses 30 000 emplois, Gerland est l’un des secteurs les plus attractifs et les plus dynamiques de l’agglomération lyonnaise.

De Sanofi à Genzyme en passant par Merial ou Aguettant, les entreprises n’hésitent plus à investir dans ce quartier. L’an dernier, Sanofi à d’ailleurs décidé de prendre 26 000 m² dans ce quartier, signant de fait, l’une des plus importantes transactions du marché immobilier de bureaux de l’année.

L’alternative à la Part Dieu

En marge des grandes entreprises internationale, le quartier séduit également les jeunes pousses qui y trouvent des immeubles de belle facture à louer. Ainsi, Gerland dispose aujourd’hui d’un parc tertiaire de 500 000 m2 dont 200 000 m2 construits entre 2001 et 2011. Et ce n’est pas fini puisque près de 100 000m² sont en cours de commercialisation et 200 000m² en projet.

Si le sud du quartier est principalement dédié aux sciences du vivant, le nord de Gerland se spécialise aujourd’hui dans l’offre tertiaire. Porté par Altarea/Icade Cogedim, le programme Ambre et Opale récemment livré témoigne de ce dynamisme. Celui de Gecina qui prévoit 25 000 mètres carrés d’ici 2016 et tout près de la place Jean Macé, la ZAC des Girondins accueillera pas moins de 60 000 m² à horizon de trois à cinq ans.

Autant dire que les bâtiments neufs aux derniers standards internationaux de confort et d’économie d’énergie ne manquent pas. Pourtant, les loyers restent moins élevés qu’à la Part Dieu. Le loyer moyen dans le neuf s’établit en effet aux environ de 200 euros. Revers de la médaille, là encore les bureaux à acquérir se raréfient.

Une spécialisation qui n’éloigne pas les acteurs autres que ceux des biotechs

Gerland semble donc avoir réussi son pari : conserver son ancrage historique dans les sciences du vivant tout en attirant aussi d’autres acteurs économiques. EDF vient d’annoncer son arrivée sur 15 000 m² dans ce quartier, tout comme la Postale.

La qualité des infrastructures de transport, spécialement la gare de Jean Macé et le métro prolongé jusqu’à Oullins n’y est pas étrangère. Celle des infrastructures de recherche et d’enseignement (Ecole Normale Supérieure, ISARA…) non plus.

Au final, cet ensemble qui aurait pu être considéré comme bien trop marqué par la biotechnologie pour les uns ou risquant de perdre son âme scientifique par les autres avec l’arrivée de nouveaux programmes locatifs, a réussi l’alliance.

Résultat, de plus en plus de grandes entreprises ou de PME qui ne trouvent pas leur bonheur à la Part Dieu, faute de surfaces disponibles ou en raison de prix trop élevés plébiscitent Gerland.