Immobilier neuf : le temps des bonnes affaires ?

La baisse des taux d’intérêts sur les crédits immobiliers

Pour l’investisseur ou l’acquéreur désirant acheter, la question du timing est posée. Doit-il se précipiter sur ces offres parfois alléchantes, alors même que les prix de l’immobilier neuf sont en voie de stabilisation ? Ces promotions posent en filigrane la question du pouvoir d’achat immobilier des acquéreurs, qui a, ces dernières années, été mis à rude épreuve avec la flambée des prix.

Force est de constater que ce pouvoir d’achat a tendance, depuis plusieurs mois, à augmenter, sous l’effet cumulé de l’arrêt de la hausse des prix de l’immobilier et de la baisse des taux de crédit immobilier.

Le moment est-il venu d’acheter ?

Depuis le début de l’année, les banques ont nettement baissé leurs taux de crédit immobilier, si bien que depuis janvier 2012, le taux moyen sur 15 ans ressort en recul de 0,74 point, et de 0,52 point sur 25 ans, selon le courtier Meilleurtaux.com.

Une baisse qui permet de redonner du pouvoir d’achat aux acheteurs, qui voyaient jusqu’ici le temps jouer contre eux.

Alban Lacondemine, président du courtier Emprunt Direct, fait ses calculs. « Depuis le mois de février, les taux ont reculé de façon importante, avec un taux moyen sur 20 ans qui est passé de 4.20% à 3.50% ». Ce qui se traduit par de substantielles économies. « En partant sur l’hypothèse d’un bien acheté à 215000 euros, avec un apport de 25.000 euros sur 20 ans, l’économie générée est de 18189 euros» explique-t-il.

Soit près des deux tiers de l’économie générée par le dispositif de défiscalisation Scellier. Sur la base d’un taux à 13%, celle-ci se monte, pour un bien du même montant, à 27950 euros.

Un potentiel de baisse désormais limité

Mais ce potentiel apparait désormais comme limité, les taux ayant quasiment atteint leur plancher historique de 2010. «Si certaines pourraient encore diminuer leurs taux de crédit d’ici à la fin de l’année sur les durées courtes, le mouvement général de baisse a désormais un potentiel limité » note pour sa part Hervé Hatt, le directeur général de Meilleurtaux.com. Le tempo semble donc, là aussi, assez favorable pour les acquéreurs.

Surtout, la fin du cycle fiscal « Scellier » pourrait bien être un dernier avantage de poids pour les investisseurs, qui disposent d’un rapport de force qui leur est plutôt favorable. Les baisses parfois substantielles sur le prix de vente sont en effet, le plus souvent, accompagnées d’une réduction d’impôt encore assez avantageuse sur le front des conditions d’éligibilité.

Car si la baisse d’impôt de 13% du dispositif actuel d’aide à l’investissement locatif est bien moindre qu’en 2010, lorsqu’elle atteignait 25%, elle n’est liée à aucune condition de loyer ou de ressources de la part des locataires qui vont occuper le bien acheté. Ce qui n’est pas le cas du dispositif Duflot, qui prendra le relais en janvier de l’actuel dispositif…

A suivre prochainement, « le dispositif Duflot »