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Des transactions  toujours soutenues, mais moins de logements à vendre à Lyon = prix toujours à la hausse…

Une mécanique qui ne devrait pas être enrayée de sitôt. La construction neuve connaît un sérieux freinage à Lyon et dans le Rhône, alors que dopée pas des taux d’intérêt jamais aussi bas, les acquéreurs se bousculent toujours, avec cette conséquence : la poursuite de la hausse des prix. Plus 5,6 % dans Lyon intra-muros, selon la Fnaim.

Les professionnels de l’immobilier regroupés au sein de la Fnaim-Rhône le pressentaient. C’est fait. La barre des 3 000 euros le mètre carré a été franchie à 3 083 euros, il y a quelques mois dans le Rhône oû s’affiche une hausse des prix de 3 %. Une hausse qui prolonge celles de ces dernières années.

3 827 euros le mètre carré à Lyon

A Lyon intra-muros, le bond des prix est encore plus significatif : + 5,6 %, soit désormais 3 827 euros le mètre carré.

« La baisse continue des taux incite les candidats à l’achat à passer rapidement à l’acte dans la crainte d’un éventuel retournement du marché », souligne Alexandre Schmidt, président de la chambre du Rhône de la Fnaim.

Pas de panique encore, cependant, d’après lui : « De ce fait, les prix grimpent, bien sûr, mais de façon modérée toutefois : tout ne se vend pas à n’importe quel prix. » Les appartements obsolètes, en mauvais état, mal cotés énergétiquement ont toujours du mal à se vendre.

Certes Lyon n’est pas sur la première marche du podium en ce qui concerne la flambée des prix en France, mais sur la troisième, après Paris oû ils sont stratosphériques et Bordeaux (+ 9,1 % pour atteindre désormais 3 923 euros le mètre carré), mais cette tendance commence à devenir inquiétante.

Parce qu’elle rogne d’abord le pouvoir d’achat des candidats à la propriété immobilière : ils ont de ce fait perdu 2,80 % de capacité d’achat.

Mais aussi parce même si les taux d’intérêt des emprunts n’ont jamais été aussi bas (nettement sous les 2 % ), ils vont obligatoirement remonter à l’instar de la situation américaine qui va finir par traverser l’Océan et là, le freinage pourrait être brutal.

La raison de cette hausse des prix tient à une distorsion grandissante entre l’offre et la demande.

Les acquéreurs se bousculent toujours au portillon : le volume des transactions s’est établi à  25 700 au cours des six derniers mois, sur un an, à fin juin 2018, un record !

Mais les acquéreurs qu’ils soient primo-accédants ou investisseurs trouvent de moins en moins de biens immobiliers sur le marché pour assouvir leurs besoins. La loi de l’offre et de la demande fait le reste poussant le prix la la hausse.

Un recul de 8,4 % des permis de construire

Les 25 700  transactions sont à mettre en face des 15 200 permis de construire accordés dans le même temps, un chiffre en recul de 8,4 % ; et des 13 800 mises en chantier, en retrait de 7,4 %.

Les causes de ce ralentissement de la construction neuve sont multiples, notamment le recentrage de certaines aides dont les APL Accession, le Prêt à Taux Zéro…

La mise en place du PLU-H à Lyon qui a provoqué un certain attentisme peut aussi être incriminé.

Autre phénomène souligné par les membres de l’UNIS. si en parallèle les prix à la location restent presque stables, on assiste à un basculement d’une partie des locataires vers l’achat, faute de trouver un appartement à louer dans la Métropole lyonnaise.

Même s’ils sont encore faibles, certains signaux se font jour : le nombre de transactions, certes toujours à la hausse, tend désormais à se tasser légèrement, tandis que la production de crédits amorce un léger recul.

Des signaux qui pourraient bien s’amplifier en 2019…