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Gilets Jaunes dans la Presqu’île lyonnaise : un impact estimé à 42 millions d’euros de baisse de chiffres d’affaires…

Il existe 2 800 commerces dans la Presqu’île lyonnaise. Tous sont plus ou moins impactés par les manifestations à répétition tous les samedis qui font fuir le chaland.

 « Nous avons jusqu’à présent eu la chance qu’il n’y ait pas eu trop de dégâts, contrairement à d’autres villes, mais je peux vous dire que certains commerces ont vu leur chiffre d’affaires baisser de 50, voire de 70 %, sachant que le samedi est leur plus grosse journée », constate Emmanuel Imberton, président de la CCI Lyon Métropole.

 Et arrivé au 22ème samedi de manifestations avec courses poursuites et bombes lacrymogènes à la clef dans la Presqu’île lyonnaise, mais aussi dans une moindre mesure dans les 7ème et 3ème arrondissement, les chiffres deviennent inquiétants.

 « La baisse de fréquentation du centre-ville est estimée à 2 millions de personnes, ce qui génère une baisse de chiffre d’affaires estimée à 42 millions d’euros », a-t-on calculé du côté de la CCI de Lyon Métropole.

Réunion de crise mardi

  Le président de la CCI a eu beau demander au préfet chargé de la Sécurité (parti désormais à Paris) d’instaurer, comme à Paris, un périmètre de sécurité, « la réponse a été non », déplore Emmanuel Imberton qui compte revenir à la charge.

 Une réunion de crise rassemblant la CCI Lyon-Métropole, l’Etat, les associations de Commerçant et la Ville de Lyon doit d’ailleurs se dérouler mardi 9 avril à la CCI, afin, une nouvelle fois de tirer la sonnette d’alarme.

 L’une des premières mesures qui pourrait être annoncée lors de cette réunion : la création d’un guichet unique souhaitée par la CCI pour accompagner les commerçants en difficulté.

 « Il faut que l’on mette fin à ces manifestations ! Les 1 000 à 2 000 personnes qui chaque samedi manifestent, cela va signifier des commerces fermés, des salariés licenciés, des contrats d’apprentissage qui ne seront pas renouvelés. C’est un message très fort qui remonte des commerçants », s’indigne Emmanuel Imberton.