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Bruno Bernard (Métropole de Lyon) ne veut pas réinventer l’eau chaude pour soutenir les entreprises : il s’appuie sur le Medef, la CPME, la CCI, le Cress, etc.

C’est le pragmatisme qui prévaut pour l’aide d’urgence aux entreprises de la Métropole de Lyon, pour répondre aux difficultés qu’elles rencontrent dans le cadre du deuxième confinement.

« On s’appuie sur l’existant, on leur propose d’augmenter leurs effectifs pour mieux aider leurs adhérents », a ainsi expliqué Bruno Bernard, le président de Lyon Métropole.

Le « plan » s’appuie principalement sur un soutien financier accordé aux corps intermédiaires, syndicats, fédérations et associations professionnelles, considérés par la collectivité comme les premiers interlocuteurs des chefs d’entreprise.

Le temps étant compté, il ne s’agit pas pour l’exécutif métropolitain de rajouter une nouvelle couche à ce qui existe.

L’aide aux entreprises de la Métropole va ainsi passer par l’aide financière versée aux structures existantes qui elles-mêmes se mettent à la disposition des entreprises.

Ainsi, lundi 15 novembre, le conseil métropolitain a voté la somme de 125 000 euros pour soutenir à hauteur de 25 000 euros la CRESS (chambre régionale d’économie sociale et solidaire), la CCI de Lyon, la CPME, le Medef, mais aussi la Chambre des métiers et d’artisanat du Rhône.

L’association Entreprises et Numérique percevra de son côté 52 000 euros pour aider les commerces à accélérer leur transition digitale, et les structures de management de centre-ville, 50 000 euros.

« Certaines structures, l’U2P, la Capeb, le CJD n’ont pas souhaité être aidées, ne se sentaient pas à l’aise avec l’idée d’embaucher pour gérer la crise », précise de son côté Émeline Baume, vice-présidente en charge de l’économie.

Reste que la crise va laisser des traces dans les comptes.

Forte hausse des bénéficiaires du RSA

Rien qu’un niveau social, le RSA a vu ses bénéficiaires bondir de 9,5 %. Soit une enveloppe de 30 millions d’euros supplémentaires à sortir du budget et probablement, selon le président de la Métropole, 50 millions d’euros en sus, l’année prochaine. Chaque mois, le RSA coûte 24 millions d’euros à la Métropole.

Dans la conjoncture actuelle, Bruno Bernard ne s’en cache pas : « La Métropole est potentiellement en difficulté, avec un impact financier indéniable ». Il reconnaît que “Nous allons être dans l’obligation de nous endetter, mais il ne faudra pas aller trop loin dans le déséquilibre financier…”

D’où appel au sommet de l’Etat : « Il faut que le gouvernement entende ces difficultés, car le plan de relance, ce sont les collectivités qui le feront, il sera plus efficace et rapide que le plan de relance du gouvernement, un peu flou…  »

Il lance : “Nous avons besoin de visibilité !”

Et d’ajouter : « Nous sommes l’un des principaux acteurs de la commande publique ; et à ce titre nous avons un rôle à jouer », assure-t-il.

La PPI, en l’occurrence la Programmation Pluriannuelle d’Investissements va être compliquée à mettre en œuvre pour ce mandat.

Bruno Bernard ne s’en cache pas : les investissements risquent d’être revus à la baisse par rapport à ce qui avait été envisagé lors de l’arrivée des Verts aux commandes.