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Création à Grenoble par cinq étudiants en journalisme d’un site d’infos dont les lecteurs sont… les rédacteurs en chef

Financé via le crowdfunding et par abonnements libres, « Particité » qui sera lancé fin novembre  est un site d’informations locales, dont le lecteur pourra décider des thématiques à traiter grâce à un système de vote en ligne. Il est parrainé par Edwy Plenel.

Le lancement de « Particité » s’est déroulé le 24 octobre à Grenoble en présence du journaliste Edwy Plenel qui en est en quelque sorte le parrain.

L’idée de départ : un site d’enquêtes journalistiques dont le rédacteur en chef n’est autre que… l’abonné lui-même.

Tel est le pari de cinq étudiants grenoblois, tous en 2ème année de master à l’Ecole de journalisme de Grenoble (EJDG).

Ils ont conçu leur projet éditorial en avril, dans le cadre de leur formation.

 Leur démarche consiste à revenir à l’un des fondements du Web 2.0 : « Ecouter toutes les voix et les transformer en contenu de qualité. »

Ainsi, « Particité » se veut un site d’informations locales, dont le lecteur pourra décider des thématiques à traiter grâce à un système de vote en ligne.

Mais l’approche va plus loin : l’abonné pourra contribuer s’il le souhaite au travail d’enquête du journaliste en lui soumettant par exemple des interlocuteurs à solliciter.

Vingt et un sujets seront proposés par semaine : celui qui sera le plus plébiscité sera pris en charge pour un travail d’enquête « approfondi » et transparent quant à la méthode de travail employée.

Le modèle économique s’appuie sur les abonnements et le crowdfunding.

Le prix d’abonnement sera libre pour permettre à « tout type de lectorat » de s’impliquer.

En ce qui concerne le crowdfuding, les étudiants ont fait appel à la plateforme de financement participatif « kisskissbankbank ».

« Particité » semble recevoir un bon écho : il compte déjà plus d’une soixantaine d’abonnés qui ont contribué financièrement au site : les jeunes promoteurs ont levé plus de 2 500 euros.

Ses cinq fondateurs tablent sur un total de deux cents contributeurs d’ici le lancement programmé pour la fin novembre.

Reste à savoir si le modèle économique s’avère viable. Si c’est le cas, on peut imaginer que l’idée sera largement reprise, redonnant un nouveau souffle à la presse locale.