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Le Canadien Air Transat mise sur le dernier Airbus, l’A321 LR pour développer ses vols toute l’année au départ de Lyon-Saint Ex : le début d’une révolution…

Il est rare qu’une compagnie aérienne organise sa conférence de presse au sein de l’étroite carlingue d’un avion. Telle était pourtant le cas, le jeudi 25 mai dernier sur le tarmac de Lyon-Saint-Ex, à l’initiative de la compagnie aérienne canadienne Air Transat qui voulait fêter de cette manière l’arrivée très attendue du petit dernier d’Airbus, l’A321 LR (Long Range ou Longue Distance) qui offre le grand avantage de permettre désormais des vols longs courriers au prix des moyens courriers, en l’occurrence 30 % moins coûteux. Ce qui pourrait ouvrir de larges perspectives à l’aéroport lyonnais en permettant enfin de développer à terme des Lyon-New York ou Lyon-Shanghai relativement faciles à remplir…

Cyril Cousin, directeur France d’Air Transat n’a pas de mots assez doux pour parler du dernier arrivant de la flotte de la compagnie canadienne, l’A321 LR mono couloir.

« Cet appareil de nouvelle génération est le premier gros porteur monocouloir qui consomme moins de carburant, produit moins de bruit et génère moins de gaz à effet de serre que tout autre appareil de sa catégorie ! »

Des vols toute l’année

C’est cet avion flambant neuf qui remplace les antique Tristars et est équipé d’un réservoir supplémentaire de 13 000 litres de kérosène, annonce-il, qu’Air Transat a choisi pour développer ses vols entre Lyon et Montréal, soit 5 850 km.

« Cet été, nous opéreront jusqu’à sept fréquences par semaine, soit deux fois plus que l’été 2022 », lance-t-il dans la carlingue.

Mieux encore, il annonce également à cette occasion la décision de la compagnie montréalaise de ne plus seulement desservir le Québec à partir de Lyon, l’été seulement, mais désormais toute l’année.

Ainsi, à compter du mois de novembre prochain, la liaison sera opérée à raison de trois vols par semaine, en l’occurrence, les mercredis, samedis et dimanches.

Au total, la Compagnie aérienne canadienne prévoit de monter sa capacité jusqu’à 90 000 sièges cet été et 28 000 sièges l’hiver prochain, ce qui représente, insiste Cyril Cousin « une augmentation globale de 66 % des sièges proposés sur le marché lyonnais par rapport à l’avant-Covid, en 2019 ».

Cette annualisation des vols est en effet permise par le relativement faible nombre de sièges que comporte l’A321 LR : 199, seulement.

Trois catégories de sièges sont ainsi proposés : écobudget sans bagages en soute, standard avec bagages en soute et Club (12 sièges king size) pour les hommes d’affaires : « nous visons les ETI et les PME de la Région », souligne Cyril Cousin.

D’autant plus faciles à remplir ces avions, même au cœur de l’hiver que la rentabilité des vols est assurée jusqu’à 70 % de taux de remplissage des sièges. Pour ce faire, la compagnie table sur un prix d’appel cet hiver de 380 euros A/R.

Autre atout que tient à mettre en avant le directeur France d’Air Transat : « au moyen d’une simple correspondance à Montréal, les voyageurs en partance de Lyon pourront se rendre aussi bien à Québec, Toronto ou Vancouver, mais aussi à New York, proche, mais encore Los Angeles, etc. »

A qui le tour ?

Bref, Air Transat entend capitaliser sur ce nouvel appareil par ailleurs équipés non pas de réacteur français (Safran), mais canadiens (Pratt & Whitney) « Nous sommes la première compagnie nord-américaine à employer cet appareil
dernière génération qui, outre ses performances énergétiques est plébiscité par les passagers ! »

Quatre autres appareils A321 LR sont actuellement en commande par la compagnie canadienne.

Reste désormais à savoir quelles autres compagnies internationales vont lui emboîter le pas, ce qui augurerait la création des vols long-courriers en direction de l’Asie, l’Amérique du Sud, voire même pourquoi pas de l’Australie (avec le prochain A321 XLR à plus long rayon d’action encore).

Des vols long-courriers qui manquent encore fortement à l’aéroport lyonnais…

Henri-Jules Léger

                                                                                            Le commandant de bord, Stéphane Auclair