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Le Guide Michelin octroie une étoile à deux « ex » de Nicolas le Bec : Takao Takano et Fabien Blanc à Lyon

L’Alexandrin retrouve de son côté son étoile perdue l’année dernière, tandis que l’Effervescence reperd la sienne, un an après l’avoir obtenue !

De son exil à Shanghai, Nicolas le Bec s’en réjouit sans doute. C’est une manière d’hommage indirect.

Son second, Takao Takano, lorsqu’il officiait dans son restaurant de la rue Grôlée à Lyon, a été couronné lundi 24 février, d’une étoile par le Guide Michelin.

Une jolie surprise car cela fait moins d’un an seulement que ce chef d’origine japonaise a ouvert son restaurant rue Malesherbe dans le sixième arrondissement de Lyon, en lieu et place de l’ancien restaurant d’Olivier Canal, « le bistrot italien ».

Takao Takano est arrivé en décembre 2002 à Lyon, il y a donc douze ans. Ce tout jeune homme va alors droit chez Nicolas Le Bec. Dans une langue plus qu’approchante, il répétera dix fois sa demande. Son ardeur aura gain de cause : Nicolas le Bec finit par lui donner sa chance. Il ne le regrettera pas.

 C’est là qu’il s’est forgé. “Ma chance, c’est d’être parti du Japon encore vierge…”, explique-t-il sur son blog.

 « Voici Takao Takano de retour aux fourneaux dans une maison claire, limpide, zen qui lui ressemble. Une sorte d’atelier de cuisine aux lignes contemporaines, un serveur et une serveuse en salle, trois menus dont les titres des deux derniers expliquent sa démarche (« Essence », « Partage ») et vous avez saisi le personnage. Pas de baratin,  pas de chichi, pas d’emphase, mais le produit de qualité mis en vedette… », avait écrit Gilles Pudlowski , à l’ouverture du nouveau restaurant de Takao Takano.

 « Voilà un nippon tout bon qui connaît la musique et les bons pas de la cuisine française, l’interprétant à sa façon rigoureuse et nette. Zéro faute avec une prochaine étoile en ligne de mire », avait conclut le critique gastronomique. Il avait vu juste.

« La Rémanence » et « l’Alexandrin » aussi

Le Michelin a également fait deux autres heureux à Lyon.

 D’abord un autre « ex » de Nicolas Le Bec, Fabien Blanc, trente-trois ans, qui a travaillé deux ans avec l’exilé de Shanghai et a ensuite ouvert il y a cinq ans le restaurant « La Rémanence », installée rue du Bât d’argent dans la Presqu’île. C’est sa cuisine novatrice et ses sauces émulsionnées qui ont séduit le Guide Rouge.

 Troisième servi par une étoile dans cette promotion 2014 : Laurent Rigal de « l’Alexandrin » a aussi retrouvé le sourire, après avoir retrouvé l’étoile perdue l’année dernière.

Il a pris véritablement son envol après avoir repris à son propre compte l’Alexandrin dont il était le chef depuis fin 1997. Un chef qui aime bousculer les traditions. Ça ne plaît pas toujours au Michelin, mais cette fois…

Ont également décroché leur première étoile dans la région Rhône-Alpes : le « Domaine des Séquoias » à Bourgoin-Jallieu, en Isère ; le « Carré d’Alethius », à Charmes-sur-Rhône, en Ardèche ; « le Likoké », Les Vans, en Ardèche ; le «  1920 » à Megève, en Haute-Savoie ; « la Table de l’Alpaga » à Megève ; « le Sérac » à Saint-Gervais-les-Bains, en Haute-Savoie ; « L’Auberge du Cep » à Fleurie et « Au 14 Février », à Saint-Amour dans le Beaujolais tous les deux.

Certains rient, mais d’autres pleurent leur étoile perdue cette année : c’est le cas de Jean-Christophe Ansanay-Alex le chef de «  l’Auberge de l’Ile » dans le 9e arrondissement de Lyon. Cet établissement, installé au sein de l’Ilse Barbe sur les bords de Saône, anciennement doté de deux étoiles, en perd une. 

 Cinq autres établissements perdent leur unique étoile : « L’Effervescence » à Lyon qui après avoir gagné sa première étoile l’année dernière, la perd un an après ; « Larivoire » à Rilleux-la-Pape ; « Les Iris » à Andrézieux-Bouthéon, dans la Loire ;  L’Auberge du Bois Pin à Chamonix, en Haute-Savoie ; et enfin, «  Faurie » à St-Agrève, en Ardèche.

Un seul restaurant de la région décroche sa deuxième étoile. Il s’agit du « Kintessence » qui se trouve à Courchevel 1850, en Savoie.

 Et un seul les perdent toutes les deux: « La Rotonde » au casino le Lyon Vert de la Tour-de- Salvagny, suite au départ de Phlippe Gauvreau poussé vers la porte par le Groupe Partouche.