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Un nouveau directeur général pour Atari : Wilson chasse Lapin

Jeff Lapin, directeur général, n’aura guère tenu plus d’un an à la tête d’Atari, nouvelle dénomination de l’ex-société lyonnaise Infogrames créée à l’origine par Bruno Bonnell. Il vient d’être remplacé par Jim Wilson, qui était jusqu’ici directeur général délégué de la société qui comme son prédécesseur assurera ses fonctions à partir des Etats-Unis, le siège d’Atari ayant été, lui, transféré cette année de Lyon à Paris.

Les pertes d’Atari (ex-Infogrames) aux Etats-Unis étaient son talon d’Achille. L’homme qui a su les réduire et relancer la machine états-unienne, Jim Wilson, vient d’être nommé à la tête de la société. Quittant Sony BMG et après avoir notamment travaillé pour la filiale de jeux vidéo de Vivendi, il avait rejoint en 2008 la filiale américaine (Atari, Inc.) en tant que directeur exécutif et président.

Il remplace à ce poste Jeff Lapin qui, lui, avait été nommé en décembre 2009, soit il y a un an jour pour jour. Ce dernier quitte définitivement la société. Le communiqué qui annonce la nomination du nouveau patron de la société de jeux vidéos précise que « Jim Wilson continuera de se focaliser sur le développement et l’exécution des objectifs stratégiques et de rentabilité et contribuera notamment au lancement de plusieurs produits de divertissement propriétaires au travers de multiples canaux de distribution. » Il s’agit en l’occurrence de poursuivre la stratégie de développement de la firme d’origine lyonnaise dans les jeux en ligne massivement multi-joueurs (MMO) qui semble dans une certaine mesure porter ses fruits.

De son côté, l’ancien Pdg de Thomson Franck Dangeard qui assure la présidence du conseil d’administration d’Atari précise : « Jim a l’entier soutien du Conseil pour atteindre les nouveaux objectifs de croissance et de succès. A la fin du mandat de Jeff, Atari est mieux positionnée pour entrer dans la prochaine phase de notre plan stratégique »..

Jim Wilson ne rejoindra pas le siège social du groupe basé désormais à Paris, mais dirigera les opérations mondiales d’Atari depuis Los Angeles, en Californie.

Ses revenus dépendront de ses résultats. Il touche en effet la même rémunération qui était la sienne en tant que directeur général (soit 466 000 dollars américains) auxquels s’ajouteront un bonus annuel variable s’il respecte les objectifs précis fixés par le conseil d’administration susceptible de faire croître son revenu de 60 % supplémentaires.

Il reste que ce nouveau changement à la tête d’un groupe au nom mythique s’ajoute à l’incertitude du futur propriétaire de la société de jeux vidéo, le principal actionnaire, le Fonds Bluebay ayant décidé de vendre sa participation à la fin du mois d’octobre dernier. Il s’était donné trois mois pour ce faire.

Rien d’étonnant donc, si le titre Atari a une nouvelle fois cédé du terrain en Bourse à l’annonce de cette nomination. Il recule de 45 % à 2,70 euros depuis le début de l’année…