Toute l’actualité Lyon Entreprises

Jean Michel Mondot, président de l’APPEL : « Faire croître les entreprises vers une taille plus adaptée au marché »

Plus que jamais, en période de conjoncture tendue, les éco-entreprises doivent être pro-actives, explique Jean-Michel Mondot. Le président de l’APPEL, réseau de 140 Eco-Entreprises de Rhône-Alpes, décrit l’évolution du marché de l’environnement. Pour lui, face à l’arrivée d’acteurs internationaux les entreprises rhônalpines petites et moyennes doivent grandir pour pouvoir mieux répondre au marché. Interview.

Comment l’APPEL se positionne-t-elle en cette veille de Pollutec ?

L’APPEL, réseau d’éco-entreprises de Rhône-Alpes est passée d’une dimension métropolitaine à une dimension régionale. Il y a deux ou trois ans, l’APPEL comptait une quarantaine d’adhérents, elle en compte aujourd’hui 140. Nous avons comme objectif d’atteindre d’ici à deux ans 300 adhérents ce qui nous donnerait une représentativité significative. Nos actions ont adopté une dimension régionale, avec des actions et des manifestations par exemple à Grenoble.

Quelle est la conjoncture dans le secteur de l’environnement ?

Elle se caractérise par une tension sur les prix et des délais de décision plus longs. Les préoccupations énergétiques semblent prendre le dessus par rapport à des préoccupations plus environnementales qui semblent moins prégnantes L’environnement, en dehors de l’énergie, semble avoir perdu sa dimension prioritaire. Certains décideurs n’annulent pas leurs projets mais choisissent de les différer.

Quelles sont les conséquences sur le tissu des entreprises ?

Cette évolution a pour conséquence un phénomène de concentration de plus en plus poussé.

Un nombre grandissant de nos adhérents intègrent des groupes plus importants. Le marché voit intervenir des acteurs internationaux, souvent anglo-saxons de taille de plus en plus importante. L’offre se répartit donc entre des petites et moyennes entreprises et de grands groupes capables de traiter des marchés.

Un des défis pour notre pays, dans le secteur de l’environnement, est de faire croître des entreprises petites ou moyennes vers une taille plus adaptée au marché.

Quels sont les besoins des entreprises ?

Le verdissement du marché est significatif et les entreprises ont besoin d’être accompagnées. Pour promouvoir le secteur, les entreprises et leurs activités, l’APPEL a mis en place des actions collectives. Nous proposons à nos adhérents, souvent de petite taille, de présenter collectivement leurs compétences à des collectifs de clients. Des experts de l’environnement s’adressent par exemple à des entreprises, à des collectivités sur des thèmes comme les déchets. Ces manifestations complètent tout à fait les actions engagées en faveur de l’environnement par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon qui soutient l’APPEL depuis sa création.

Les adhérents de l’APPEL se tournent-ils aussi vers l’étranger ?

La demande de services pour l’environnement émerge un peu partout et nous cherchons à nouer des liens avec des réseaux dans d’autres régions d’Europe ou du pourtour méditerranéen. Nous avons repéré des réseaux semblables à l’APPEL à Turin, à Barcelone, mais nous cherchons aussi, avec l’appui du Grand Lyon à établir des liens dans les régions comme Rabat ou Sétif.

Quel rôle joue Pollutec pour les entreprises ?

Pollutec est une vitrine incomparable. Evidemment le salon a une dimension telle qu’on peut risquer de ne pas y être visible. Mais si vous êtes spécialiste des capteurs, si vous préparez bien votre visite, vous pouvez faire le tour de l’offre ou présenter vos produits en étant efficace dans un temps réduit.

Pollutec est une occasion unique pour qui sait être pro-actif. C’est ce que fait l’APPEL. Son stand aura la forme d’un jardin, réalisé par deux adhérents, dans lequel les visiteurs pourront découvrir dix entreprises.