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Liaison ferroviaire Lyon-Turin : le calendrier des travaux devrait s’accélérer

Le comité pour la transalpine assure que la liaison ferroviaire fret et voyageurs reliant Lyon et Turin est un aménagement nécessaire. Le calendrier des travaux devrait s’accélérer avec le projet de Loi d’orientation des Mobilités (LOM), en cours d’élaboration par le gouvernement.

Lundi 26 mars, la Fnaut (Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports) affirmait qu’il n’y a pas d’alternative réaliste à la liaison Lyon-Turin. Vendredi 30 mars, c’était au tour du comité pour la transalpine d’appuyer ses arguments en faveur de ce tunnel. Stéphane Guggino le délégué général du Comité pour la transalpine, rappelle que “l’Italie est le deuxième partenaire économique de la France. Chaque année, 76 milliards d’euros de marchandises sont échangés”.

Le comité regrette qu’un seul passage ferroviaire pour le fret existe. Il s’agit du tunnel du Mont-Cenis, qui date de 1870. Une ligne qui devient obsolète et inadaptée au transport de marchandises et de voyageurs. “L’utilisation du Mont-Cenis représente un surcoût d’exploitation de 40%” affirme Stéphane Guggino.

Une diminution considérable des émissions de CO2

Tout comme la Fnaut, le Comité pour la transalpine prend l’exemple de la Suisse comme élément de performance. Ses échanges avec l’Italie se font à 70% par le rail, grâce aux tunnels construits. Chaque année, 2,8 millions de poids lourds traversent la frontière entre la France et l’Italie. “Après la crise de 2009, le trafic est reparti à la hausse. On constate une augmentation de 12% depuis 2014, avec 200 poids lourds qui passent chaque jour par les vallées alpines”. Des chiffres qui permettent à Stéphane Guggino d’appuyer sur la nécessité de cette liaison Lyon-Turin d’un point de vue écologique. Selon les experts de l’UE, le report modal favorisé par le Lyon-Turin permettra “d’éviter le rejet d’au moins 2 millions de tonnes de CO2 par an”.

De plus, les retombées de ce tunnel transfrontalier sont immédiates. 8 000 emplois directs et indirects seront créés. Sachant qu’il y a déjà 400 employés à pied d’œuvre du côté français” assure le délégué général du comité. Les retombées à long terme sont une prévision de 5 millions de voyageurs par an, avec un impact positif sur l’attractivité touristique de la région. Mais la vocation majeure de ce tunnel reste le transport de marchandises. “L’objectif est de passer la barre des 40% de marchandises transportées par rail entre la France et l’Italie contre 8% actuellement” espère le comité pour la transalpine.