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Fini le RIB ! Entreprises, préparez-vous au SEPA, dernière étape de la construction de l’euro

Un bon nombre de TPE et les PME sont en retard pour être prêtes dans les temps impartis pour le SEPA (Single euro payments area), la toute dernière étape de la construction de l’euro. A partir du 1er février 2014, seuls les virements et les prélévements SEPA pourront être utilisés en Europe. Or, à ce jour, dans l’Hexagone, à peine un tiers des entreprises est préparée.

Bientôt fini le RIB ! Cela peut paraître provocateur à l’heure où le président de la République s’efforce de lancer à grand peine un choc de simplification.. Le SEPA (Single Euro Payments Area) s’imposera le 1er février 2014 pour toutes les entreprises au sein de trente-deux pays européens : cela signifie la mise en place de nouveaux outils logiciels. Presque tous les services sont concernés

Un tracas de plus pour les PME et les TPE qui n’en manquent pas ? Assurément. La mise en place du SEPA au sein de votre entreprise aménera un surcoût. Mais il s’agira tout de même, à l’arrivée, d’une vraie simplication, surtout si vous travaillez avec des entreprises de l’Union Européenne. Les frais de virement qui représentent 89 % des paiements réalisés en Europe seront identiques dans chacun des pays utilisant l’euro et non plus, comme actuellement, très différents d’une frontière à l’autre et opaques. Mais en outre, lesdits virements seront beaucoup plus rapides : à J+1. Aucune date défavorable ne pourra plus être imposée par votre banquier

Mais tout ceci mérite des explications plus précises. Le passage au SEPA constitue la toute dernière étape de la construction de l’euro. Elle est l’ultime étage d’un système destiné en Europe, à offrir une gamme unique de paiements en euro.

Les banques sonnent le tocsin

Or, les banques commencent à sonner le tocsin, à moins de trois cents jours de la migration vers le SEPA. Le mettre en œuvre suppose des changements de logiciels et prend du temps. Or, à ce jour, seules 31 % des entreprises de l’Hexagone sont prêtes.

En matière de virements, la disparition du RIB et son remplacement par le BIC et l’Iban avec une zone de libellé plus riche en informations (de 31 à 140 caractères), ne constituent pas les seuls outils à changer au sein de votre entreprise : tous les services sont concernés, de l’informatique, à la comptabilité, bien sûr, mais aussi les services juridiques, et commerciaux, les ressources humaines… « Il va falloir faire muter les systèmes, mais aussi les tester. Il faudra bien prendre en compte toute une phase d’apprentissage qui peut être longue », explique Willy Dubost, le Monsieur SEPA de la Fédération Bancaire Française.

Les changements en matière de prélévements sont encore plus importants que ceux concernant les virements. Le nouveau mandat de prélévement nécessitera une double autorisation, pour le créancier et pour la banque du débiteur ; et ce, pour éviter toute fraude. Il devra être conservé par l’entreprise en cas de constestation du débiteur, etc.

Pas de plan B

Qui peut vous aider à franchir le rubicon du SEPA ? Votre expert-comptable ou votre banquier, essentiellement, mais aussi les CCI, les prestataires informatiques, les fédérations professionnelles.

« Toutes les entreprises devront y passer le 1er février. Il n’existe pas de plan B. Et nous avons des craintes que ça bouchonne en fin d’année », s’inquiéte Willy Dubost.

Tout échange hors SEPA qui se déroulera après la date fatidique du 1er février 2014 pourrait générer des erreurs, tels que la difficulté de la reconnaissance du virement et du prélévement par le système informatique et donc engendrer des coûts, voire des délais supplémentaires. Bref, pas d’échappatoire possible, il va falloir s’y atteler…