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Naissance de « La Ruche industrielle » à Vénissieux : quand les entreprises mutualisent leurs moyens pour donner naissance à l’usine 4.0

Parmi les événements marquants du salon « Global Industrie » qui vient de se terminer à Lyon-Eurexpo figure la mise sur orbite de « La Ruche Industrielle », un nouvel outil, présidé par Stanislas Lacroix (Aldes) au service du développement de l’usine 4.0. En l’occurrence une association d’industriels, tels que Renault Trucks, Vicat ou Aldes et d’autres. Pour promouvoir l’industrie du futur.

 La nouvelle entité sonne de façon un peu bucolique, mais il s’agit bien là d’industrie pure et dure, à la sauce high tech.

« La Ruche Industrielle », telle est son nom va s’installer sur 2 000 mètres carrés sur l’ancien site de l’Allemand Bosch à Vénissieux, au cœur du nouveau territoire rebaptisé depuis peu « Lyon Parilly Factories ».

Une association qui regroupe les plus grands noms de l’industrie

Il s’agit d’une association qui regroupe les plus grands noms de l’industrie de la Métropole lyonnaise  : Renault Trucks, Aldes, Vicat, mais aussi EDF, la SNCF et l’Ecole d’ingénieurs de l’INSA de Lyon. La Métropole de Lyon qui est l’ensemblier de cette « Ruche » figure bien évidemment parmi les partenaires.

Son objet : accompagner la transformation 4.0 des entreprises industrielles sur le territoire, mais aussi au-delà pour permettre la concrétisation de projets collaboratifs.

 « La Ruche Industrielle » sera un lieu ressource où les ETI, PME et pourquoi pas les TPE industrielles viendront aspirer des partages d’expériences et de compétences ; et ce, « pour connecter les diffférents acteurs et permettre l’accélération de projets innovants à forte valeur ajoutée. »

Un budget de fonctionnement de 800 000 euros

 La structure, au budget de fonctionnement de 800 000 euros, dirigée par Caroline Félix (IAE Saint-Etienne), auparavant chez Bosch, est légère : elle est composée de cinq personnes. « Nous vivons une expérience inédite, stimulante : c’est la réalisation d’une vision commune », s’enthousiasme-t-elle.

On y trouvera, sur ces 2 000 mètres carrés, une plateforme d’échange sur l’industrie du futur ; ainsi qu’une animation permanente sous forme d’événements.

 On y pourra aussi puiser au sein des ressources mutualisées, avec des espaces propices aux échanges et à l’exploration d’approches particulièrement innovantes.

Quatre dispositifs

 Quatre dispositifs ont été mis en place au sein de cette « Ruche » pour accompagner les industriels dans leur transition numérique vers l’usine 4.0, à chaque étape de leur projet : idéation (processus créatif de production) et qualification ; preuve du concept ; fabrication d’un prototype et phase pilote ; pour enfin atteindre le but, en l’occurrence, l’industrialisation.

 Le petit plus de cette « Ruche » : on sait que l’industrie a du mal à embaucher. Son but sera aussi de faire en sorte que les jeunes améliorent leur regard sur les métiers industriels pour susciter des vocations.

 Il est vrai que l’industrie 4.0, l’industrie high tech, a tous les atouts pour changer l’image de l’industrie. De quoi enclencher un cercle vertueux permettant d’élargir le socle industriel actuel de la région, l’objectif final…

Huit projets ont déjà été lancés. Parmi les premiers thèmes sur lesquels se penche actuellement pour ses adhérents, présents et futurs, la « Ruche Industrielle » : la continuité et les jumeaux numériques, la réalité augmentée ; ainsi que la supervision connectée.

 Les entreprises à l’origine de la naissance de « La Ruche Industrielle » n’entendent pas rester confinées entre elles. « Nous avons vocation à accueillir des entreprises de toutes tailles, des TPE ou des PME, comme des ETI », lance Stanislas Lacroix.

 Le message est lancé…