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Salon des Formations Supérieures de Lyon : des pistes de formation sortant de l’ordinaire

Loin des formations traditionnelles, il existe aujourd’hui une offre de formations supérieures préparant notamment à de nouveaux diplômes répondant à de nouveaux besoins.

Que retenir de ce « Salon des Formations Supérieures » organisé samedi 1er février à La Sucrière à Lyon et qui réunissait une soixantaine d’établissements ou de formations possibles, notamment dans les domaines de la gestion, de la communication et du design ?

 D’abord, qu’il s’agit pour l’essentiel des formations proposées par le secteur supérieur privé et qu’à côté des formations plus traditionnelles (écoles de commerce), foisonnent désormais de multiples cursus dérivant de ce monde mal cerné de la communication. Pour le lycéen en panne d’idée, un rapide passage sur les stands aura sans doute permis de découvrir ainsi un panel de formations inattendues. Toutes s’ordonnent à peu près de la même façon, démarrant après le bac par deux années d’initiation et finissant à bac +4 ou Bac + 5 par des masters 1 et 2 spécialisés.

 Par ailleurs, de nombreuses formations insistent sur l’occasion ainsi donnée de trouver facilement un premier emploi, soit en raison de la qualité du diplôme obtenu, soit en raison des liens tissés entre les établissements et le milieu de l’entreprise (stages, alternance, mise en réseaux). « Ces établissements ont pour principale qualité de disposer de réseaux efficaces et c’est ça qu’on achète en se payant ces cursus », note l’un des enseignants venus faire la promotion de son école de commerce.

 Parmi toutes les écoles rencontrées, certaines ont évidemment pignon sur rue, notamment les 12 écoles de commerce (Dijon, Montpellier, Pau, Grenoble, La Rochelle, etc…) accessibles via le concours commun Passerelle. Tel est le cas aussi de l’Estri, de l’Université Catholique de Lyon qui prépare notamment au métier de « chargé de projets en management interculturel ». Dans un autre genre, les Ecoles de Condé ou certaines écoles de design comme Bellecour Ecoles d’Art ou l’école Aries, prouvent que ces filières sont bel et bien structurées autour de formations reconnues.

 Toutefois, la nouveauté réside dans une école qui vient à peine de se constituer et qui place l’environnement au centre de sa démarche. Cette « Sustainable Design School » (SDS), organisée elle aussi en cinq ans, parie ostensiblement sur le développement inéluctable des emplois générés par la croissance verte dans les vingt prochaines années. Fondée près de Nice par deux grands du design (Patrick Le Quément et Marc Van Peteghem), SDS, présidée par Maurille Larivière, a déjà initié de nombreux partenariats industriels (Renault, Toyota, Hermès) ou institutionnels.

 Seul bémol à ces pistes de formations, leur prix : de l’une à l’autre, il faut prévoir quelques milliers d’euros de frais de scolarité, secteur privé oblige. Quelques bourses et des possibilités d’alternance (écoles/entreprises) permettent toutefois de réduire la note et, pour ceux amenés à emprunter la somme de leur formation), le montant de leurs remboursements.

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* Organisé par plusieurs publications (Le Monde, Télérama, Courrier International), ce salon, avant tout destiné à des lycéens et jeunes étudiants, n’aura rien gagné à se tenir à La Sucrière, située au bout de la Presqu’Ile à quelque 500 mètres de l’arrêt de tramway le plus proche, aux accès boueux et mal indiqués. Ce qui peut apparaître pittoresque pour une biennale d’art contemporain devient largement dissuasif pour un événement proposé à un jeune public, quand bien même rehaussé de conférences très didactiques et servi par de nombreux étudiants motivés.