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Le prolongement de la ligne B du Métro lyonnais à Oullins devrait booster le développement du sud-ouest lyonnais

Le 11 décembre 2013, d’ici très précisément un an, sera inaugurée une nouvelle station de métro sur la ligne B : « Gare d’Oullins », située au cœur de cette commune de 25 000 habitants du sud-ouest lyonnais. Et ce, grâce au prolongement de la ligne B qui traverse désormais le Rhône et mettra cette commune à quinze minutes de la Part-Dieu et à cinq de Gerland. Il a fallu 222 millions d’euros d’investissements et quatre ans de travaux pour mener à bien ce chantier qui va permettre le développement d’un nouveau pôle multimodal à l’entrée sud de Lyon.

La physionomie d’Oullins, commune de 25 000 habitants que l’on aperçoit vaguement en remontant vers Lyon l’A 6, après avoir longé la vallée de la chimie, est en passe de changer profondément.

L’inauguration de la nouvelle station de métro « Gare d’Oullins » est d’ores et déjà annoncée par le Sytral, l’autorité organisatrice des transports de l’agglomération lyonnaise, très précisément le 11/12/13, en l’occurrrence, le 11 décembre 2013. Les prix du m2 de l’immobilier ont d’ores et déjà grimpé, un nouvel hôtel à l’enseigne Campanile s’est installé il y a peu à quelques centaines de mètres de la nouvelle station, les promoteurs se frottent les mains.

L’arrivée du métro a suscité une requalification du quartier de la Saulaie, au cœur d’Oullins où est située la station, avec l’implantation annoncée de logements, de commerces et de services, mais aussi d »équipements publics, le métro servant de colonne vertébrale au futur ensemble.

Une station recouverte de marbre de Carrare !

En tout cas, le Sytral et l’architecte Michel Maurice qui a imaginé la station « Gare d’OUllins » n’ont pas lésiné sur la qualité, la nouvelle station s’ouvre sur de larges espaces et les murs sont recouverts de marbre de Carrare !

Les élus de cette commune dont les frontières buttent sur l’autoroute et le Rhône,  tablent beaucoup sur cette arrivée qui va leur permettre de la désenclaver.

Selon le Sytral, cette ligne devrait attirer 20 000 voyageurs chaque jour, ce qui selon les estimations diminuerait de 15 000 le flux des voitures vers Lyon. Il est vrai qu’elle sera adossée à un vaste pôle multimodal offrant tous les modes de transport : le train puisque la gare d’Oullins est contigüe, les bus qui trouveront là un nouveau point de ralliement et enfin les voitures, grâce à deux parcs relais offrant au total 450 places de parking.

Direction Saint-Genis-Laval, maintenant ?

Cela faisait quatre ans que les nombreuses entreprises œuvrant sur le chantier menées par Egis Rail et Chantiers Moderne Rhône-Alpes (une filiale du géant du BTP Vinci) s’activent : cet unique projet de métro du mandat de Gérard Collomb a nécessité le creusement par un gigantesque tunnelier, d’un monotube de 1,8 km de long dont 300 mètres sous le lit du Rhône.

Un investissement conséquent : 222 millions d’euros comprenant à la fois les travaux du métro et tous les aménagements, financés par le Sytral.

La station « Gare d’Oullins » pourrait bien ne pas constituer le terminus de la ligne B du métro lyonnais à l’ouest. Bernard Rivalta, le président du Sytral n’exclut pas que la ligne se poursuive vers Saint-Genis Laval et les hôpitaux sud de Lyon. « Tout dépendra de la décision qui sera prise concernant l’Anneau des sciences avec laquelle une connexion serait instaurée », explique-t-il, liant les deux chantiers.

Si, à l’issue du processus de concertation en cours, l’ambitieux projet d’Anneau des sciences voit le jour, les travaux vers Saint-Genis Laval seraient alors lancés, prolongeant le métro de deux kilomètres supplémentaires. Ce qui ajouterait un nouveau et dernier pôle multimodal aux extrémités de la ligne B, désorgeant plus encore le cœur de l’agglomération lyonnaise.

Un nouveau chantier dont le coût serait proche de celui du tronçon Gerland/Gare d’Oullins : 250 millions d’euros.

Ce nouveau projet, s’il voit le jour, serait lancé lors du prochain mandat. Les sondages ont déjà débuté. Les travaux ne présenteraient pas de difficultés majeures : le tunnelier reprendrait alors du service pendant plusieurs années…