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Les mises en cause environnementales sont de plus en plus nombreuses (AZF, TOTAL, etc.) et les résistances locales fortes face à l’implantation d’entreprises potentiellement polluantes (tous le monde est pour le retraitement des déchets mais à condition que l’usine ne soit pas à proximité) montrent la mobilisation des populations autour du risque environnemental.

Il n’est pas sûr que les entreprises et leurs dirigeants aient parfaitement pris la mesure de ce risque. Celui-ci suppose une nouvelle approche d’identification et d’évaluation sur le long, voire le très long terme. Celui qui prend les risques aujourd’hui n’est pas forcément celui qui en assumera les conséquences dans quelques dizaines d’années. Le risque environnemental fait entrer l’entreprise dans l’ère d’une prospective contrainte.

Par ailleurs, l’encadrement juridique de la prévention des risques environnementaux est complexe et le deviendra de plus en plus. Il ne sera pas facile pour les PME et encore plus pour les TPE de s’y conformer et il y a là en germe des difficultés majeures de développement pour une bonne partie du tissu productif.

Le problème ne sera pas simple à traiter. Toutes les mesures d’allègement de ces contraintes pour les petites entreprises constitueront des incitations pour les grands groupes à se défausser du risque en l’externalisant. Ce qui reviendrait de facto à faire traiter ces risques par ceux qui en sont le moins capables.

Cet analyse ne prend en compte qu’une vision nationale de l’économie. Elle devient encore plus préoccupante si on la transpose à l’échelle mondiale. Il est plus que temps, si l’on veut préserver l’environnement, de repenser la gouvernance à tous les échelons de l’économie. Ce n’est que de cette façon que le monde pourra entrer dans un véritable développement durable.