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La start-up de la semaine : « Hease », le robot lyonnais d’accueil présenté pour la première fois au CES de Las Vegas

Basée au sein de la friche industrielle « Bel Air » à Villeurbanne, au sein des anciens locaux d’Alstom, l’équipe de la start-up Hease Robotics est en train de procéder aux derniers réglages de son robot d’accueil : 1,55 mètres de hauteur…

Le co-créateur de la start-up, Max Vallet, en compagnie de Jade Le Maître, docteur en robotique, a en effet obtenu d’être invité à ce CES qui, du 5 au 8 janvier prochain, constituera l’une des meilleures expositions médiatiques qui soit au niveau mondial.

C’est l’originalité de son concept qui lui a valu d’être accepté au Consumer Electronic Show américain. Il ne fera d’ailleurs pas parti du groupe des trente-deux start-up sélectionnées par la région Rhône-Alpes et va donc à ce salon de manière autonome.

« Il existe des robots d’accueil au Japon, mais pas comme le nôtre », explique Max Vallet, 30 ans.

« Cela fait longtemps que je suis convaincu que le prochain carton de la robotique de service sera un robot d’accueil interactif, surtout dans le commerce et l’hôtellerie ou la restauration. »

« Il ne s’agit pas de remplacer des salariés »

Et de préciser : « Il ne s’agit pas de remplacer des salariés, mais au contraire de les aider là où existent des manques en matière d’accueil avec le public. Si le robot, par exemple n’est pas capable de répondre à une question d’un client, il appelle le vendeur ou répond par l’intermédiaire du vendeur. C’est un « plus », pas un « moins ». »

Un employé de magasin perd en effet plus d’un tiers de son temps sur des tâches non dédiées à la vente. Sollicité de toute part et souvent pour des informations plus que basiques (toilettes, heure d’ouverture..), ce personnel voit la qualité de son travail diminuer dans des lieux publics tels que les centres commerciaux, hôtels et aéroports.

 Hease, le robot d’accueil lyonnais veut ainsi se positionner comme la solution interactive par excellence : en étant présent en soutien du personnel d’accueil existant pour le soulager de tâches simples tout en délivrant un premier niveau de service ; mais aussi en apportant un service d’accueil dans des moments ou lieux où ce service n’existe tout simplement pa, à l’instar des aéroports et gares de nuit, les zones reculées des centres commerciaux, etc.

 Si la société « Hease Robotics » a effectivement été créée il y a une semaines seulement, ce robot d’accueil  se base sur trois ans d’expérience terrain pour concevoir un robot à l’interaction la plus naturelle possible : son design, sa taille et son comportement en font un outil facilement accepté dans les lieux publics.

 Doté de l’intelligence artificielle, il possède un large écran tactile de 19’’ pour afficher tout types d’informations, et sait aussi trouver sa zone d’interaction maximale en se déplaçant dans un lieu, garantissant ainsi une utilisation tout au long de la journée…

 Hease sera commercialisé au cours du troisième trimestre 2017.

 Adoptant la forme « RaaS », «  Robot as a Service », il devrait être disponible à travers un réseau de partenaires, distributeurs et intégrateurs de robotique de service.

 Max Vallet table sur le CES de Las Vegas, pour l’exposition médiatique, bien sûr, mais aussi « pour trouver des partenaires de choix pour mener les expérimentations, mais aussi pour appréhender le potentiel du marché américain qui, en général donne le « la » du marché mondial. »

 Une levée de fonds prévue l’année prochaine

 Pour l’heure, la start-up composée d’une équipe de huit personnes s’est développée sur ses fonds propres. Une levée de fonds est prévue en cours d’année prochaine.

 « La création d’un robot est très capitalistique », constate Max Vallet.

 Il vise ni plus ni moins 30 % du marché mondial de la robotique d’hospitalité et d’accueil d’ici… 2019.

 Le CES de Las Vegas, le marchepied qui lui permettra d’atteindre cet objectif ? A suivre…