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A l’heure où l’Empire du Milieu fait planer la menace de rétorsions sur les exportations de vins français, une délégation d’importateurs était à Lyon pour développer les échanges entre Rhône-Alpes et la Chine qui connaissent une forte croissance.

« De simples menaces qui ne devraient pas être suivies d’effets ». Telles sont les pronostics-optimistes- des deux représentants d’UbiFrance à Canton et Hong-Kong, présents à Lyon la semaine dernière. Ils étaient venus à Lyon pour accompagner une délégation de douze importateurs chinois pour lequels R3AP (le comité de promotion des produits agro-alimentaires de Rhône-Alpes) avait organisé une rencontre avec des viticulteurs de la région, à travers un show room orgnaisé dans le quartier de la Confluence.

 Cela se sait peu : la Chine qui ne fait jamais les choses à moitié est devenue en vingt-cinq ans l’un des principaux producteurs de vin au monde passant de cinq millions d’hl en 2006, à 13,8 millions hl en 2012.

 Si le marché du vin en Chine est largement dominé par des acteurs locaux (la production est locale à 80 %), la moitié des 20 % restants (en valeur) provient de France, ce qui déjà en soi est un bel exploit.

 Ainsi les exportations françaises sont passées de 15,7 millions d’euros en 2005 à 547 millions d’euros en 2012, sans prendre en compte les réexpéditions de Hong-Kong vers la Chine.

 Des exportations qui connaissent une croissance soutenue : + 7,55 % en valeur, l’année dernière.

Dans cet ensemble, ce sont de très loin les vins de Bordeaux qui se taillent la part du lion avec 334 millions d’euros. Le cognac est également très prisé : les ventes ont augmenté l’année dernière de près de 25 % en valeur.

 Après les vins de Bordeaux, la tendance actuellement est au développement des ventes de vins de Bourgogne dans l’Empire du Milieu.

 Les prochains nectars en vogue en Chine, les vins des Côtes-du-Rhône ? Si ceux-ci sont déjà bien présents avec 18 millions d’euros d’exportations en 2012, tirées par le négoce (Chapoutier, Jaboulet, Guigal, mais aussi de nombreux producteurs), il leur reste encore un large potentiel de développement. Si, du moins, entre-temps, la politique ne vient pas interférer sur ce marché susceptible de faire rêver beaucoup de producteurs. En Chine, la consommation de vins est de 0,2 litre par an et par personne, contre 50 litres, en France.