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Pour partie en trompe l’œil, l’augmentation du chiffre d’affaires du succursaliste stéphanois Casino tient pour une bonne part à la consolidation dans les comptes de Monoprix en France et surtout de la filiale brésilienne. A périmètre constant, la hausse est de 5,7 % grâce à une forte croissance à l’international et la situation, notamment dans les hypers s’améliore. Reste un point noir, la filiale de hard-discount, Leader Price.

Casino peut se féliciter d’avoir consolidé pour la première fois l’an passé 100 % de sa filiale brésilienne. En effet, grâce à une progression des ventes au Brésil de14 %, hors effet de change, le chiffre d’affaires du groupe de distribution stéphanois a progressé de 15,9 %, à 48,6 milliards d’euros. A périmètre constant, la hausse est de 5,7 % : la croissance à l’international est forte : elle s’établit à 11,9 %.

 En France, l’activité progresse de 5 , 7 %, à 19,5 milliards d’euros ; mais grâce, cette fois, à l’intégration de Monoprix : sans cet effet de périmètre, les ventes auraient baissé de 3,9 %.

 Selon le directeur financier de Casino, Antoine Giscard d’Estaing, qui estime la performance globale de l’entreprise « très bonne », la situation s’améliore dans l’Hexagone au vu du dernier trimestre : la baisse de l’activité (hors essence et effet calendaire) s’est réduite au cours de cette période à – 1,4 %, contre – 3,6 % au cours des trois mois précédents.

 La baisse des prix engagée sous l’effet de la concurrence de Leclerc et Carrefour a pénalisé le chiffre d’affaires. En revanche, le distributeur note une nette amélioration en volume pour les hypermarchés Géant : le chiffre d’affaires des produits de grande consommation et de frais industriel ont grimpé de 8,1 %.

 Le trafic en magasin a également progressé. Reste qu’en données comparables, c’est-à-dire à nombre de magasins constant, sur les cinq enseignes du groupe exploitées en France, toutes étaient encore en négatif au cours du quatrième trimestre.

 Si l’amélioration est réelle pour les hypers Géant (– 2 %) et les supers Casino (– 2,7 %) qui avaient baissé de près de 5 % au trimestre précédent, pour Franprix, LeaderPrice et même Monoprix, on observe une dégradation des performances.

Les ventes de Franprix ont diminué de 2,4 %, contre une baisse de 1,8 % les trois mois auparavant et celles de Leader Price ont chuté de 7,6 %, contre une diminution de 2,6 % au troisième trimestre.

 A l’évidence, comme la plupart des hard discounters implantés en France, Leader Price souffre particulièrement. La formule semble s’essouffler, ce qui amène certaines enseignes à changer de format.