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« Lyon, capitale de l’industrie du futur » : tel est, en tout modestie…, le thème qu’a développé la semaine dernière David Kimelfeld au salon Global Industrie à Paris. Un conférence qu’il a mené en compagnie de Heiko Carrié, le Pdg de Bosch France et de Bernard Belletante, directeur général de l’EMLyon business school.

Il s’agissait pour le président de la Métropole lyonnaise de marquer dans une certaine mesure son territoire et son ambition. Il faut savoir que ce même salon « Global Industrie » avec une taille similaire sera l’année prochaine à Lyon-Eurexpo.

En quoi ce salon est-il important ? Tout simplement parce qu’il illustre le retour de l’industrie, mais aussi la possibilité que l’on a de recréer en France un socle industriel grâce à ce que l’on appelle l’industrie 4.0, l’industrie du futur mêlant dans les chaînes de fabrication, beaucoup plus d’informatique, d’intelligence artificielle et de robots, ce qui permet de doper la compétitivité.

Un espoir illusoire ? Un rêve ? Sans doute pas car la mécanique semble bien lancée. Pour la première fois depuis une dizaine d’année, on a construit ces derniers mois en France plus d’usines que l’on en a fermé.

Pour parvenir à son objectif de donner un coup de booster à l’industrie de la Métropole, David Kimelfeld bénéficie de plusieurs atouts.

Après le succès de la « French Tech » lancé en 2013, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a lancé sur le même modèle le concept FrenchFab qui vise à fédérer l’écosystème de l’industrie française.

Le nouvel outil « French Fab Lyon »

Lancé au niveau national, le label, dont l’identité visuelle est cette fois représentée par un « coq bleu » est désormais décliné au niveau lyonnais, afin de mettre en avant l’écosystème de la 1ère agglomération industrielle française, hors Ile-de-France.

FrenchFab Lyon a ainsi pour ambition de rassembler l’ensemble des acteurs économiques du secteur de l’industrie, : les entreprises, mais aussi les organisations professionnelles, les pôles de compétitivité ; mais encore l’agence pour le développement économique de la région lyonnaise, l’Aderly.

 Le rôle affiché de French Fab Lyon : accompagner la transition des entreprises industrielles qui intègre l’industrie du futur dans leur stratégie de développement.

Au final, il s’agit de conforter l’emploi industriel sur la région lyonnaise-17 % des emplois-en préparant la transition vers les métiers de l’industrie de demain. Et ce, en partenariat avec les centres de formation professionnels pour adapter les cursus, et en mettant en place des passerelles systématiques entre le numérique et l’industrie en s’appuyant notamment sur le « Campus Numérique » créé par le Conseil régional.

La Métropole sélectionnée

Autre atout dans la besace de David Kimelfeld : la sélection de la Métropole de Lyon à l’Appel à Manifestation d’Intérêts national « Territoire d’Innovations de Grande Ambition » parmi vingt-quatre candidatures.

 Lyon a présenté l’unique candidature orientée vers la filière « Industrie du futur ».

Dix lauréats seront sélectionnés au second semestre 2019 avec à la clef 45 millions d’euros de subventions.

Pour relancer l’industrie, le président du Grand Lyon pourra aussi, in fine, compter sur le « Campus industriel » situé sur le site de Bosch RexRoth à Vénissieux, en cours de création.

Un « Campus industriel »

Un « Campus » doté de trois volets. Le premier consistera à accueillir des entreprises qui ont des activités existantes et cherchent à travailler « en meute » pour rester à la pointe des dernières technologies industrielles.

 Le second prévoit d’héberger des start-up industrielles en phase de prototypage ou en début d’industrialisation. Et enfin, le troisième : proposer des services aux start-up et aux entreprises, via une structure baptisée « La Ruche ». Des services qui prendront la forme d’appui à des besoins techniques ou technologiques.

Bref, la reconquête industrielle est en route. Indubitablement après la perte très importante de substance industrielle que nous avons connue ces quinze dernière années en France, elle sera longue.. Mais elle est vitale pour l’avenir de notre économie…