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Polémique autour du coup de pouce de la taxe foncière à Lyon : une hausse effective de… 16 %

A l’annonce du vote prochain par la Ville de Lyon, d’une hausse du taux de la taxe foncière annoncée à 9 % par l’exécutif écologiste de Lyon, les réactions n’ont pas manqué, notamment sur les bancs de l’opposition. Mais aussi du côté des professionnels qui ont sorti leur calculette. L’addition est en réalité plus salée.

Ainsi, l’UNPI 69 Métropole de Lyon (Union nationale des propriétaires immobiliers) rappelle que la Loi de Finances pour 2023 revalorise déjà les valeurs locatives, pour le calcul de la taxe foncière, de 7 % en 2023 ».

L’UNPI souligne d’ailleurs au passage que sa demande de limiter la hausse à 3,5 % « n’a pas été entendue ».

Pour l’UNPI, le calcul est simple : « En ajoutant l’augmentation de taux à voter de 9 %, puis la hausse des bases, la taxe foncière à Lyon subira une hausse de 16 % au total. »

Les propriétaires immobiliers rassemblés au sein de l’UNPI estiment ainsi  « qu’une telle augmentation est absolument insupportable. » Et de lancer : «  les propriétaires immobiliers lyonnais ne sont pas la variable d’ajustement des finances locales ! »

A peu près dans le même temps, lors de ses vœux au Club de la Presse de Lyon, Grégory Doucet tentait de justifier cette taxe, assurant d’abord que « contrairement à ce que disait l’opposition, il ne s’était jamais engagé à ne pas augmenter les impôts à Lyon. »

Et d’ajouter : « personne n’avait prévu que la guerre en Ukraine allait changer la donne. »

Pour le maire de Lyon, cette hausse s’avère nécessaire dans la mesure où il fallait assurer l’équilibre budgétaire face aux coûts de l’énergie qui s’élèvent jusqu’à 30 % sur un certain nombre de postes. »

Pour lui, « cette hausse reste raisonnable pour une grande partie des propriétaires, soit en moyenne 5 euros par mois. »

Avant d’ajouter qu’il « s’agissait aussi d’une forme de redistribution, juste, dans la mesure où 60 % des propriétaires à Lyon possèdent 5 logements ou plus. ».

D’autre part, pour la municipalité, « la mesure ne concerne pas les particuliers les plus précaires, soit, les propriétaires seniors de plus de 75 ans à faibles revenus, les bénéficiaires d’allocation de solidarité aux personnes âgées ou de l’allocation aux adultes handicapées. »

Toujours selon l’exécutif lyonnais, elle ne devrait toucher « que » 30 % des Lyonnais

De son côté, le groupe Droite, Centre et Indépendants de la Ville de Lyon, présidé par Pierre Oliver, maire du 2e arrondissement de Lyon, enfonce le clou, comme on pouvait s’y attendre: « Grégory Doucet s’est de nouveau décidé à faire les poches des Lyonnais » avant d’ajouter « c’est aussi un nouvel exemple de l’écologie punitive à l’endroit des classes moyennes déjà touchées par des mesures comme la ZFE pour ne citer que celle-là ».

L’augmentation doit être votée lors du prochain conseil municipal, le 19 janvier. Il devrait être chaud…

Photo-Grégory Doucet lors de ses vœux au Club de la Presse de Lyon.