France 2030 : plus de 6,3 milliards d’euros engagés pour l’innovation en Auvergne-Rhône-Alpes
Trois ans après le lancement de France 2030, la région Auvergne-Rhône-Alpes se distingue par un bilan particulièrement dynamique : plus de 6,35 milliards d’euros d’aides ont été mobilisés pour soutenir l’innovation, l’industrialisation, la transition énergétique et la montée en compétences. Cette mobilisation massive place le territoire en tête des régions françaises, confortant son statut de première région industrielle du pays.
Une dynamique territoriale d’ampleur nationale
Avec 1 250 projets soutenus, Auvergne-Rhône-Alpes capte à elle seule 23 % de l’enveloppe nationale du plan France 2030. Cette performance est le fruit d’un engagement collectif entre services de l’État, collectivités, chambres consulaires, pôles de compétitivité, établissements académiques et opérateurs de terrain. Dans chaque département, un sous-préfet référent anime la coordination et facilite la concrétisation des projets, garantissant un ancrage local de la stratégie nationale.
Cette gouvernance de proximité a permis d’identifier, de qualifier et d’accompagner efficacement des initiatives innovantes dans les secteurs clés de l’économie régionale : hydrogène, technologies médicales, agroalimentaire, logistique, numérique, automobile, chimie verte ou encore aéronautique.
Un volet régionalisé ambitieux et structurant
Au-delà du déploiement national, la région bénéficie également d’un volet régionalisé de France 2030, cofinancé à parité par l’État et le Conseil régional. Doté de 120 millions d’euros, ce dispositif vise à renforcer l’impact direct des financements sur le tissu économique régional. Il est structuré autour de quatre axes stratégiques :
- Projets d’innovation : soutenir l’émergence ou la consolidation d’entreprises à fort potentiel technologique, avec vocation à l’industrialisation à l’échelle nationale.
- Projets de filières : accompagner le développement d’outils mutualisés ou d’infrastructures partagées dans les filières stratégiques (mobilité, énergies, santé, etc.).
- Ingénierie de formation professionnelle : anticiper les mutations économiques par le développement de nouvelles compétences, en lien avec les besoins des entreprises.
- Projets collaboratifs de R&D : encourager les consortiums associant industriels, start-ups et laboratoires de recherche autour de projets à forte intensité technologique.
À ce jour, plus de 120 projets ont déjà été soutenus dans ce cadre, représentant 64,3 millions d’euros d’investissements publics directs dans l’économie régionale.
Un territoire leader de l’industrie et de la recherche
La dynamique engagée par France 2030 renforce la trajectoire d’excellence industrielle de la région. En 2024, Auvergne-Rhône-Alpes a enregistré 32 ouvertures nettes d’usines, soit le plus grand nombre en France pour la troisième année consécutive. La CCI régionale confirme par ailleurs que 18 % des start-ups industrielles françaises sont implantées sur le territoire, un chiffre qui illustre la vitalité de son écosystème d’innovation.
Sur le plan de la recherche, la région franchit pour la première fois le seuil des 3 % de dépenses en R&D rapportées au PIB régional, contre une moyenne nationale de 2,2 %. Cette intensité scientifique place Auvergne-Rhône-Alpes au quatrième rang européen pour les investissements étrangers, un signal fort pour les acteurs internationaux qui souhaitent s’implanter au cœur de pôles technologiques performants.
Des filières stratégiques particulièrement soutenues
Les financements engagés dans le cadre de France 2030 irriguent l’ensemble des filières d’avenir, avec une attention particulière portée aux transitions énergétiques, numériques et écologiques. Parmi les projets emblématiques, on retrouve des investissements dans :
- La production d’hydrogène vert et ses applications industrielles.
- La filière batteries et mobilité électrique, avec des centres de R&D et des lignes pilotes.
- Les biotechnologies et la santé numérique, en lien avec les grands CHU et clusters médicaux du territoire.
- La transformation agroalimentaire durable et les protéines alternatives.
- La logistique décarbonée et les plateformes numériques de traçabilité.
Ces projets bénéficient souvent d’un ancrage partenarial fort, associant start-ups, grands groupes, centres techniques, écoles d’ingénieurs et collectivités. Cette logique collaborative favorise l’émergence de solutions industrialisables et compétitives à l’échelle européenne.
Des résultats concrets sur le terrain
Si l’ambition initiale de France 2030 était d’investir dans les technologies du futur, l’enjeu est désormais d’assurer la concrétisation effective des projets soutenus. La préfète de région a rappelé l’importance du suivi opérationnel : il ne suffit pas d’annoncer des subventions, il faut s’assurer que les projets aboutissent, se déploient et créent de la valeur sur le terrain.
Cette attention au « dernier kilomètre » se traduit par une animation territoriale renforcée, des points d’étape réguliers avec les bénéficiaires, et une évaluation continue des résultats obtenus, tant en matière d’emploi que d’impact industriel et environnemental.
Un effet d’entraînement sur les écosystèmes locaux
L’effet d’entraînement de France 2030 dépasse les seuls projets financés. En structurant les filières, en soutenant la formation, en stimulant les partenariats publics-privés, le plan crée un environnement favorable à l’innovation et à l’investissement. Il favorise aussi l’émergence de nouveaux lieux de convergence : démonstrateurs, incubateurs, plateformes mutualisées…
Les retombées sont également visibles en matière de dynamique entrepreneuriale. Plusieurs lauréats ont levé des fonds complémentaires, structuré leur industrialisation en France, et recruté sur le territoire régional. Ces trajectoires illustrent le rôle stratégique joué par le plan dans la réindustrialisation du pays.
Une mobilisation collective saluée par les acteurs publics
La réunion de suivi organisée à Lyon a réuni élus, services de l’État, représentants consulaires, industriels, universitaires et porteurs de projets. Elle a permis de faire un point d’étape sur les réalisations, de partager les bonnes pratiques et d’identifier les axes d’amélioration pour la suite du déploiement.
Ce rassemblement a mis en lumière la mobilisation exceptionnelle des acteurs économiques et institutionnels d’Auvergne-Rhône-Alpes, engagés dans une dynamique collective au service de la transformation du territoire. La priorité pour les mois à venir sera d’amplifier les synergies, d’identifier de nouveaux projets stratégiques et d’assurer leur réussite opérationnelle.