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Lever le rideau  à Anse : le cabaret contemporain « VLV» vise d’abord la clientèle des entreprises 

Après avoir testé un nouveau concept de cabaret contemporain à Orléans, «VOULEZ-VOUS » ouvre une salle de 350 couverts, à Anse, près de Villefranche. En espérant attirer vers ce concept qui n’existait pas jusqu’à présent, la clientèle des entreprises et des CE.

Evoquer le mot cabaret fait penser immédiatement au 3ème âge et il faut bien le dire à un spectacle un tantinet ringard.

Il faut bien reconnaître que c’est souvent-pas toujours-le cas en France, pays qui compte plus de cabarets en région (soit 150) qu’à Paris (50).

Après avoir testé le concept depuis cinq ans à Orléans, «VLV », entendez VOULEZ-VOUS vient de s’installer à proximité de la Métropole lyonnaise. Très précisément à Anse, commune située dans le Rhône, entre Lyon et Villefranche.

Elle a jeté son dévolu sur les locaux de 1 200 m2 (plus un parking de 1 000 m2), de l’ancienne usine Danfoss de la commune ; lesquels ne demandaient qu’à retrouver une certaine animation.

Trente emplois

En l’occurrence, même si les loisirs sont devenus une industrie, celle du cabaret est un peu spéciale, même si elle s’avère en définitive pourvoyeuse d’emplois : VLV en s’installant à Anse a créé trente emplois.

Ceux-ci se partagent entre la restauration (quinze personnes), la production, la sécurité et le spectacle lui-même : huit danseuses et danseurs, une chanteuse.

L’idée du créateur de « VLV » est de développer un concept de cabaret contemporain. Rien à voir donc avec le style Folie Bergère ou Moulin Rouge, toutes proportions gardées.

La musique, la chorégraphie s’appuient sur de la musique jazz, pop ou rock, voire électronique, le tout est enveloppé d’effets lumineux, voire holographiques d’un maître en la matière, Damien Fontaine.

« Si un couple de retraités me demande s’il peut venir, je les dissuaderais tout-de-suite. Ce n’est pas la peine qu’ils repartent déçus », explique Philippe Hadef, chargé de la communication du nouveau cabaret.

Première cible visée : l’entreprise

Il précise : « Nous visons un public d’actifs, de 20 à 60 ans : notre concept est fait pour eux ! »

Rien d’étonnant donc, si lors de la soirée de lancement, jeudi 24 septembre, les chefs d’entreprise étaient légion. La première cible visée est d’abord l’entreprise : « Nous pensons par exemple au chef d’entreprise qui veut offrir une soirée au cabaret à ses salariés ou à ses clients ; ou encore aux comités d’entreprise qui sont notre cible privilégiée », précise-t-il.

Et d’ajouter : «  La clientèle entreprise devrait représenter près de 70 % de notre clientèle, les 30 % restants étant des particuliers. »

Pour une fourchette de prix oscillant entre 39 euros (spectacle seul) et 189 euros (repas VIP et spectacle), le spectateur en couple ou en groupe se retrouve dans une grande salle susceptible d’accueillir près de 350 couverts et dotée d’une grande scène, voire encore bien installés au fond des fauteuils des trois loges VIP qui restent encore à installer

Un traiteur local

Dans la cuisine, opère un traiteur local, Del Forno (Saint-Georges-de-Reneins) qui a emporté le marché face à plusieurs concurrents.

Sans confiner au génie, le spectacle qui dure une heure et demi avec l’entracte s’avère effectivement de qualité, réellement contemporain et assez créatif. Une créativité qui passe d’ailleurs beaucoup par d’omniprésents effets de lumière.

Ce nouveau concept qui n’existe pas encore sous cette forme dans l’agglomération lyonnaise réussira-t-il à séduire les entreprises et leurs salariés via leurs comités d’entreprise ?

Il y a dix jours, la société dont le siège est basé à Orléans annonçait avoir déjà engrangé 3 500 réservations. Un début plutôt encourageant.

Reste qu’il va falloir que les promoteurs de ce cabaret multiplient rapidement les séances pour rentabiliser le million d’euros investi dans cette ouverture…