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La Métropole de Lyon annonce avoir identifié un important gisement de chaleur fatale provenant d’un industriel situé à Collonges-au-Mont-d’Or. Ce potentiel énergétique permettra d’alimenter en grande partie le futur réseau de chaleur Saône-Yzeron, sans recourir à la construction d’une chaufferie bois initialement envisagée à Sainte-Foy-lès-Lyon et Francheville.

Un levier local pour la transition énergétique

Dans un contexte de décarbonation accélérée, la récupération de chaleur fatale issue de processus industriels s’impose comme une alternative stratégique aux énergies fossiles. Selon l’ADEME, ce type d’énergie représente jusqu’à 110 TWh à l’échelle nationale, soit 36 % de la consommation de combustibles dans l’industrie française.

La Métropole de Lyon, déjà engagée dans le développement des énergies renouvelables, a mené des études préalables dans le cadre de la création du réseau de chaleur Saône-Yzeron. Ces analyses ont permis de confirmer la possibilité de valoriser la chaleur inutilisée d’un site industriel local, transformant ainsi une perte énergétique en ressource thermique pour le territoire.

Un réseau de chaleur pour 25 000 logements et entreprises

Le nouveau réseau Saône-Yzeron alimentera l’équivalent de 25 000 logements, mais également des entreprises et équipements publics situés sur les communes de Francheville, Sainte-Foy-lès-Lyon, Tassin-la-Demi-Lune, Craponne, ainsi que les 5e et 9e arrondissements de Lyon. Grâce à cette valorisation, l’énergie distribuée sera majoritairement décarbonée, évitant ainsi le recours à une chaufferie bois de grande capacité.

Ce projet s’inscrit dans la stratégie métropolitaine de développement des réseaux de chaleur, considérés comme un outil central de transition écologique et sociale. Depuis 2020, trois nouveaux réseaux ont été lancés sur le territoire, avec pour objectif de renforcer l’indépendance énergétique locale tout en maîtrisant les coûts pour les usagers.

Une dynamique industrielle et environnementale

La valorisation de la chaleur fatale industrielle illustre les synergies possibles entre filières industrielles et transition énergétique territoriale. Au-delà de la réduction des émissions de CO₂, cette approche permet d’intégrer pleinement les acteurs économiques locaux dans la construction de modèles énergétiques circulaires, tout en optimisant des ressources jusqu’ici inexploitées.

Pour la Métropole de Lyon, il s’agit d’une nouvelle étape dans sa politique énergétique, articulée autour de l’efficacité, de la sobriété et de la diversification des sources. Le réseau Saône-Yzeron en sera une illustration concrète et structurante à l’ouest du territoire.