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Dans son nouveau « Guide 109 », Gault&Millau distingue trois restaurateurs lyonnais « sang neuf » qui bousculent les codes ?

Dans son ADN, le Guide Gault&Millau qui a toujours appuyé les révolutions de palais dans les cuisines, figure l’innovation, la créativité, bref un goût pour les chefs qui ont un solide appétit pour bousculer les codes.

D’où le dernier « Guide 109 » en date sorti il y a quelques jours, alors que les restaurants sont toujours fermés, mais qu’il est bien agréable de compulser en se disant peut-être que d’ici un peu moins d’un mois (fin mars) ou un peu plus d’un mois (mi-avril), on pourra à nouveau s’attabler à une bonne table.

C’est du moins ce que commence à sussurer à voix basse le gouvernement.

Sang neuf

Donc dans ce dernier Guide paru chez Gault&Millau, sous titré « le sang neuf de la cuisine française. », jeu de mot bien sûr avec les 109 chefs mis sur le piédestal de la nouveauté.

Bref, le guide continue à se définir comme un « dénicheur de talents », désireux de monter en mayonnaise une nouvelle génération de cuisiniers

Au final, 109 portraits de chefs et 109 (nouvelles ?) adresses.

« Ils représentent l’avenir, bousculent les codes de par leur créativité et leur engagement. Autant de raisons pour lesquelles le Gault&Millau, depuis toujours aux côtés des talents en devenir, souhaite mettre en lumière aujourd’hui ces grands de demain » explique le guide jaune.

Quelque peu survendue

Certes, mais il faut reconnaître tout de même que cette innovation est quelque peu survendue par Gault&Millau car les trois chefs cités à Lyon ne sont pas, loin s’en faut, des découvertes totales.

Le premier, Maxime Laurenson créateur de « Rustique » à Ainay a même bénéficié d’une étoile dans le dernier guide du concurrent Michelin.

C’était même la seule vraie bonne nouvelle du dernier Guide Rouge avec l’arrivée de ce nouvel étoilé à Lyon, mettant en lumière ce chef de 34 ans, installé dans le 2ème arrondissement de Lyon et dont le talent s’appuie sur une cuisine locale, brute, aux “goûts intenses et vrais”. Au final, une cuisine qui se veut “rurale contemporaine aux goûts tranchés”

Maxime Laurenson a débuté sa carrière chez la Mère Brazier à Lyon.

Le second lauréat lyonnais du « 109 » de Gault@Millau est Nicolas Lhôte, un ancien du restaurant étoilé Têtedoie à travers son « incubateur culinaire », l’Arsenic qui a lancé «  Le Cochon qui boit ». Un clin d’œil à un certain « Ourson qui boit » qui a connu dans le passé un succès certain, à la place duquel le jeune chef prometteur est installé.

Là aussi, Michelin est déjà passé par là, décernant du Bib Gourmand à ce restaurant, ce qui traduit son excellent rapport qualité-prix.

Cette nomination illustre bien qu’il s’agit là de la nouvelle adresse bistronomique qui devrait à nouveau être en vogue dès que la pandémie aura pris le large.

Le troisième lauréat lyonnais est également loin d’être inconnu, puisqu’il s’agit du fameux couple Tabata et Ludovic Mey qui s’est d’abord illustré dans leur restaurant les Apothicaires, lui aussi distingué d’un macaron par le Guide Michelin ; puis et surtout dans le cadre de ce Guide, par la création de Food Traboule en lieu et place de la « Tour Rose », dans le Vieux Lyon, avec un concept de « food court » réalisé en équipes, totalement novateur qui a connu le succès d’emblée avant de devoir fermer ses portes comme tout le monde de la table.

Bref, avec ce nouveau guide « 109 », on ne découvre pas grand chose de nouveau entre Rhône et Saône, mais ça fait tout-de-même du bien de reparler un peu cuisine avant de retourner à table… bientôt ?