Des drones-taxis prochainement dans le ciel lyonnais ? Le Chinois Ehang choisit Lyon pour installer son centre de R&D

La signature est programmée lundi 26 novembre, dans le cadre de la 2ème édition du Forum franco-chinois, entre David Kimelfeld, le président de la Métropole et Hu Huazhi, le patron de la société chinoise Ehang.

La société chinoise Ehang, leader de la construction et la commercialisation de drones qui est actuellement en train de mettre au point en Chine, un drone-taxi, a en effet décidé d’installer son centre de Recherche et Développement à Lyon. Ce sera son premier centre de R&D hors de Chine.

Le démarrage de l’activité est prévu pour 2019 : Ehang vise la création d’une cinquantaine d’emplois au cours des trois prochaines années.

Ce futur centre de R & D doit rayonner sur les marchés d’Europe et d’Afrique du Nord.

Des tests de vols stationnaires

Mieux encore, on pourrait bientôt apercevoir, si la législation le permet, les drones-taxis Ehang dans le ciel de la région : la société chinoise a le projet de réaliser des tests de vols stationnaires de ses engins à proximité d’une zone aéroportuaire. L’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry ?

Le centre de supervision d’Ehang en Chine

Car si cette entreprise chinoise est spécialisée dans la fabrication et la vente de drones commerciaux, ou destinés au transport logistique, elle a fait surtout parler d’elle ces derniers mois, du fait de ses projets en matière de drones-taxis.

L’affaire est bien avancée. Ehang en a déjà fait voler : certains sont capables d’emmener deux passagers, jusqu’à 280 kg et 300 mètres de hauteur. Tarif d’un tel aéronef : autour de 500 000 euros … Pas encore à la portée de toutes les bourses.

Cette arrivée d’Ehang dans la Métropole lyonnaise ne doit rien au hasard. Elle constitue en fait une des retombées d’une mission en mai 2018 des élus lyonnais menée par le maire de Lyon à l’époque, Georges Képénékian, au cours de laquelle il avait pris langue avec le patron d’Ehang à qui il avait vanté les atouts de la métropole lyonnaise. Il a apparemment été convaincant…

Une mission qui s’est aussi traduite en août dernier par la signature d’un accord de la Métropole lyonnaise avec la ville de Canton relatif à ce que l’on appelle la Smart Logistics (ou système de transport intelligent).

La Chine, sixième investisseur

Avec vingt-trois entreprises présentes, la Chine est aujourd’hui le sixième investisseur étranger au sein de la métropole lyonnaise.

A quand alors, vu ces liens qui ne cessent de s’étoffer, une liaison aérienne Lyon-Chine ?

 Selon Tanguy Bertolus, directeur de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, une telle liaison a failli de peu, voir le jour en début d’année 2018. Une compagnie chinoise était, selon lui partante, mais malheureusement, les droits de trafic n’ont pas suivi.

 Tanguy Bertolus n’exclut pas cependant l’arrivée d’une telle ligne (Lyon-Pékin ou Lyon Shanghai ?) à l’horizon 2019 ou 2020.

 A suivre…