Droit de réponse
L’article publié le 7 juillet 2010 sur le site internet « www.lyon-entreprises.com » sous le titre « Le sort de Celette, l’inventeur du marbre automobile une nouvelle fois scellée le 13 juillet », signé Dominique Largeron, présente de nombreuses contrevérités sur la situation financière de la société CELETTE et met gravement en cause l’honneur et la probité de ses dirigeants. Aucun des dirigeants de CELETTE n’ayant été contacté, la société entend faire certaines mises au point élémentaires.
La société EQUINOX a œuvré pendant 6 mois à la mise au point d’une stratégie de redressement commercial et industriel de CELETTE, soumise à une procédure collective depuis 2008, afin de proposer au Tribunal de commerce de Vienne un projet de reprise.
En dépit d’un lourd passif de CELETTE de 5 millions d’euros, EQUINOX, dirigée par Messieurs Bernard CRIBIER et Rémi PORCO, a consenti à la solution du plan de continuation privilégiée par le Tribunal de commerce de Vienne.
EQUINOX s’est engagée à apurer sur 8 ans le passif de CELETTE et à garantir 161 des 180 emplois existants. Son projet, qui n’a fait l’objet d’aucun changement depuis sa validation par le Tribunal de commerce, consiste à :
– intégrer à l’entreprise 2 métiers connexes au marbre automobile : la soudure et la mesure, de façon à permettre la relocalisation de la fabrication de certains produits, aujourd’hui fabriqués à l’étranger, et rationaliser les coûts de fabrication,
– vendre la partie basse des terrains du site viennois afin de financer la reconstruction de l’usine sur la partie haute, l’usine actuelle .
Dans le cadre du plan de continuation, des accords ont été conclus avec les différents organismes sociaux, au rang desquels l’URSSAF et les caisses de retraite, afin de rééchelonner la dette de CELETTE sous forme de moratoires de paiement.
Ainsi, et contrairement à ce qui est écrit dans l’article :
– les échéances sont depuis lors toutes honorées ;
– CELETTE n’est débitrice d’aucune taxe sur la valeur ajoutée (TVA) envers le Trésor Public ; bien au contraire, dans la mesure où l’activité d’exportation constitue 90% de son chiffre d’affaires, l’entreprise est même globalement bénéficiaire d’un crédit de TVA ;
– de même, CELETTE tient à démentir les allégations selon lesquelles elle serait débitrice de créances fournisseurs ; d’ailleurs, le redressement judiciaire dont CELETTE fait l’objet impose à ses nouveaux dirigeants le règlement des factures
– au comptant, seule la société ELEKTRON, détenue majoritairement par EQUINOX, est, comme il est d’usage, payée à 60 jours ;
– les transferts de fonds vers l’étranger n’ont rien d’obscurs, mais correspondent au règlement mensuel des salaires des filiales indiennes et chinoises de CELETTE (respectivement 3 000 et 10 000 euros).
L’année 2009 marque déjà un tournant majeur dans l’évolution économique de CELETTE qui affiche, à ce jour, un résultat à l’équilibre.
Alors qu’à l’issue du premier semestre 2009 le carnet de commande de CELETTE était de 1, 8 million d’euros, celui-ci a fortement progressé pour atteindre 3 millions d’euros à l’issue du premier semestre 2010. CELETTE a d’ailleurs réalisé en 2009 un chiffre d’affaires d’environ 20 millions d’euros.
Dans le cadre du plan de continuation, ces différents éléments seront évoqués devant le Tribunal de commerce lors de l’entretien semestriel d’usage pour apprécier sa pérennité.
Les dirigeants de CELETTE se rendent confiants au Tribunal de commerce le 13 juillet prochain afin d’évoquer l’évolution de sa situation économique et sociale.
Si Messieurs Bernard CRIBIER et Rémi PORCO font l’objet d’une enquête judiciaire en cours, ils tiennent à rappeler qu’aucune conclusion hâtive ne saurait en être tirée, sous peine de porter gravement atteinte à leur présomption d’innocence.
C’est donc naturellement qu’aucune interdiction de gestion de l’entreprise n’a été prononcée et que, plus généralement, aucune demande n’a même été formulée en ce sens.
Les dirigeants de CELETTE, animés par le souci de préserver les intérêts de l’entreprise et de ses salariés, se réservent la possibilité de faire valoir judiciairement les droits qu’ils estimeraient lésés par et au titre de cet article.
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L’article
Le sort de Celette, l’inventeur du marbre automobile, une nouvelle fois scellé le 13 juillet
L’ancien n°1 mondial du marbre automobile va se retrouver une nouvelle fois à la barre du Tribunal de Commerce de Vienne, le 13 juillet. Le repreneur de l’entreprise créée en 1952 par Germain Celette, le groupe suisse Equinox est dans la tourmente. Ses deux dirigeants ont été mis garde à vue 48 heures pour « faux en écritures comptables » et mis en examen. Ils sont soupçonnés d’avoir détourné de l’argent de la société en redressement judiciaire. Ils n’ont d’autre part, pas réglé les organisme sociaux, dont l’Urssaf ; et ce, depuis le début de l’année. Toutes raisons pour lesquelles le président du Tribunal de Commerce, Pierre Sibut, reprend le dossier en main. Quels scénarios envisager désormais ?
La salle du conseil du Tribunal de Commerce de Vienne devrait être pleine comme un œuf, le 13 juillet à 16 heures. Sous la présidence de Pierre Sibut, président, tous les protagonistes de ce qui constitue un vrai rebondissement suite à la reprise de Celette par la société suisse Equinox, seront présents : les deux dirigeants de Celette, des représentants du parquet, de la brigade financière, Jacques Thoizet, l’avocat représentant le comité d’entreprise, les responsables du CE, etc.
Il est vrai que les alertes n’ont pas manqué ces dernières semaines, obligeant la justice consulaire à se replonger dans ce dossier. Les nouveaux propriétaires de Celette, depuis le mois de janvier 2010, n’ont pas réglé les organismes sociaux, dont l’Urssaf, les Caisses de retraites, la TVA. Ils ont pas non plus réglé la société Elektron, située à Brême en Allemagne et acquise dans le cadre du plan de relance de la société.
Mais plus inquiétant encore : l’entreprise a été perquisitionnée, ses deux dirigeants ont été mis en garde à vue à la brigade financière de la police judiciaire à Lyon et mis en examen pour « faux en écritures comptable ». La police les soupçonne d’avoir transféré illégalement de l’argent de la société, non seulement vers la Suisse, mais également vers d’autres pays.
De quoi effectivement susciter des inquiétudes légitimes de la part du Tribunal qui avait fait le choix de confier à Equinox la barre de Celette aux dirigeants d’Equinox, alors, il est vrai, seuls candidats à la reprise. Tous ces faits expliqueraient que l’entreprise affiche actuellement 900 000 euros de passif, alors même que les repreneurs s’étaient engagés à apurer le passif antérieur de 10 millions d’euros, en dix ans (la première annuité a été réglée en janvier avec un mois de retard)…
Le créateur du marbre automobile universel serait-il tombé en de mauvaises mains ? Les éléments ci-dessus pourraient le laisser craindre. Mais parallèlement, l’entreprise semble comme convenu se développer, de nouveaux marchés ont été ouverts. Les ateliers tournent normalement et même si ce fut avec un retard de quelques jours, les salaires ont été versés en juillet aux 160 salariés de l’entreprise.
Lorsqu’ils sont sortis de leur garde à vue, les dirigeants ont immédiatement rencontré les responsable du comité d’entreprise pour les convaincre de leur bonne foi. Ce qui étonne par ailleurs Jacques Thoizet, avocat du CE qui s’étonne « qu’après une mise en examen de cette sorte, les dirigeants n’aient pas été l’objet d’une interdiction de gérer l’entreprise. » Il reste que ce même CE au sein duquel la CGT est majoritaire, se refuse pour l’heure à prendre partie. Il a même obtenu de la part des dirigeants d’Equinox qu’un expert-comptable indépendant qu’il a mandaté, épluche les comptes de l’entreprise ; ce à quoi il s’attelle depuis le mardi 6 juillet.
Que pourrait-il donc se passer le 13 juillet à 16 heures au TC de Vienne (la réponse effective sera en fait donnée autour du 20 juillet, la décision étant probablement mise en délibéré) ? Soit les deux dirigeants apportent des éléments suffisamment probants et ils repartent avec un délai de quelques semaines pour payer les organismes sociaux et remettre les comptes d’équerre. Soit les éléments avérés sont suffisamment éloquents pour que le Tribunal de Commerce leur retire la gestion de l’entreprise qui ne pourrait alors qu’être mise en liquidation judiciaire. Il n’existe pas d’autre alternative dans ce cas, l’entreprise étant actuellement en redressement.
Mais cette liquidation serait assortie d’une continuation d’activité de trois mois, puis de six mois : un mandataire judiciaire-sans doute Me Billioud à Vienne-serait alors nommé à la tête de l’entreprise. Dans ce scénario, le Tribunal de Commerce réfléchit également à la nomination d’un deuxième administrateur qui serait, lui, parisien, et permettrait de relancer le processus de recherche d’un nouveau repreneur, non seulement à l’échelon français, voire même européen et mondial, le marché de Celette touchant tous les continents et notamment l’Asie.
Reste à savoir dans cette hypothèse toujours, dans quel état ce nouveau repreneur trouverait les comptes de l’entreprise et si de mauvaises surprises ne seraient pas alors à craindre. Bref, une fois de plus Celette va jouer son avenir. Ses salariés se seraient bien passé de ce nouvel avatar dont ils pourraient faire les frais.