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 Elections : Benoît Soury, le candidat du Medef veut diminuer de 15 % le budget de la CCI de Lyon     

Il a été désigné à l’unanimité des membres du Medef : Benoît Soury sera bien le candidat de l’organisation patronale pour les élections de décembre prochain à la CCI de Lyon. Ce sera lui qui affrontera  Philippe Grillot, l’ancien président du Tribunal de Commerce de Lyon qui, lui, au côté de François Turcas, portera les couleurs de la CGPME.

Bernard Fontanel, le président du Medef Lyon-Rhône a présenté jeudi 28 octobre la tête de liste et l’ensemble de l’équipe des soixante candidats qui porteront dans le Rhône, les couleurs de l’organisation présidée par Laurence Parisot.

Un choix logique : ce directeur général de la société lyonnaise des magasins bio de « la Vie Claire » est l’actuel premier vice-président de la CCI de Lyon. C’est lui qui a mené le combat interne contre l’actuel président Guy Mathiolon. Victorieusement, car on le sait, ce dernier, empêtré dans une affaire judiciaire ne se représentera ; et ce, afin d’organiser sa défense.

Benoît Soury, 45 ans, homme à la parole facile et précise, est diplômé de l’Institut de Gestion de Paris. Il a créé son réseau de franchise, le Comptoir irlandais qu’il a revendu en 1994, avant de rejoindre Distriborg la société développée par le Lyonnais Régis Pelen.

Il a suivi ce dernier lorsqu’il a racheté la Vie Claire à Bernard Tapie. Benoît Soury est également vice-président de l’Espace Numérique Entreprise (ENE), administrateur et président du comité d’audit de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry et administrateur de l’Agence de développement économique de la région lyonnaise (Aderly). Un homme qui pèse donc lourd au sein des réseaux patronaux lyonnais.

Benoît Soury se félicite d’avoir 80 % de nouveaux candidats contre 20 % seulement de sortants qui se représentent. En revanche, la parité n’est pas encore de mise : 15 % de femmes parmi les candidats.

Dans la liste présentée aux suffrages des 60 000 chefs d’entreprise du Rhône, on note le retour des représentants des grandes entreprises : des cadres du top-management de Renault Trucks, Messier-Bugatti, d’Areva ou d’Akka par exemple. « Nous voulons une CCI représentative : du plus petit au plus grand des patrons », explique Benoît Soury. Dans son programme : le retour de l’industrie : « Je veux mettre en place un vrai vice-président industrie », assure-t-il.

Les axes forts de son programme : le maintien dans le giron de la CCI d’EM Lyon. « Ce n’est pas au moment où EM Lyon est en phase de rapprochement avec Centrale pour en faire la 3ème école de management de France qu’il nous faut lui refuser notre soutien », s’exclame le candidat du Medef.

L’une des promesses les plus saillantes de son programme : une diminution de 15 % en trois ans du budget de la CCI de Lyon. « Et ce en économisant notre train de vie. Nous devons absolument réduire la voilure. Nous voulons juger de l’efficacité de chaque euro investi. Nous devons être en capacité de nous mettre en mouvement», explique Benoît Soury.

Si elle est présidée par Benoît Soury, la CCI de Lyon « revisitera ses actions, ses investissements. Il faudra que nous fassions des choix, des priorités : les domaines dans lesquels nous devons être leader, les autres où nous ne ferons qu’accompagner. »

Autre idée lancée, dans le secteur du commerce, cette fois : « Sans vouloir imiter la Grande Braderie de Lille, nous devons être capable de créer à Lyon, en, nous appuyant sur notre géographie, un grand événement commercial. Ce n’est pas une question de moyens, mais de créativité… »

Comme son adversaire de la CGPME, Philippe Grillot, il entend mener une campagne électorale « qui se déroule dans la dignité ». Reste désormais aux deux équipes en lice de passer de la parole aux faits.

Photo (DR) : Benoît Soury, tête de liste du Medef est directeur général de la Vie Claire.