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En travaux, la Villa Florentine s’offre une vue imprenable sur le Vieux-Lyon grâce à l’installation d’une grande verrière

Table étoilée, Relais & Château : la Villa Florentine, 5 *, à Lyon est l’un des plus beaux établissements hôteliers de Lyon. Sauf qu’on pouvait nourrir une frustration en s’y rendant pour y déjeuner ou dîner. Hormis les deux à trois mois où sa terrasse est ouverte, la clientèle ne pouvait bénéficier de la vue plongeante sur le Vieux Lyon qui est un de ses atouts, le restaurant étant en retrait.

D’où l’idée du groupe Arteloge appartenant à la famille lyonnaise Georgi d’installer une grande verrière au-dessus de la terrasse pour la rendre opérationnelle toute l’année.

Pas évident néanmoins dans ce quartier classé d’installer un tel équipement qui soit accepté par l’architecte des Monuments Historiques.

Et de fait, la première proposition faite par le groupe a été rétoquée par ledit architecte. Qui a joint en contrepartie une proposition « un peu moins contemporaine que celle que nous avions proposé », explique Hervé Philippon directeur du groupe.

Cette dernière proposition a été soumise au leader français du verre, Saint-Gobain qui a traduit dans la réalité le dessin d’architecte.

L’armature et le toit sont actuellement posés. Reste encore à couler la dalle et à en aménager l’intérieur.

« Tout devrait être terminé lors de la première semaine d’avril », explique Hervé Philippon.

« La verrière sera lumineuse, nous allons y installer des luminaires en forme de nuages : elle se verra de loin », se félicite le directeur du groupe hôtelier lyonnais.

Cette verrière aura une caractéristique unique en France pour un ouvrage de cette taille : grâce à des capteurs, ses vitres se teinteront en fonction de l’intensité du soleil.

Un investissement de 700 000 euros

Si cette nouvelle verrière représente un investissement de près de 700 000 euros, ce n’est pas la seule innovation mise en place à la Villa Florentine, à l’occasion de ces travaux.

Suite à l’édification de cette verrière, l’ancienne salle-à-manger sera transformée en bar/salon.

La nouvelle salle-à-manger sous la verrière va pouvoir grimper à près de 55 couverts par service.

David Delsart, le chef qui a accroché une étoile Michelin au restaurant en a profité pour changer le mobilier, mais aussi la vaisselle mais encore la carte : « elle sera plus simple avec des super produits locaux de saison, des signatures locales », détaille Hervé Philippon ».

Quatre nouvelles suites

« Nous voulons garder l’élégance qui est le propre de la Villa Florentine, mais sans ostentation », décrit le directeur du groupe.

Du neuf aussi côté hôtellerie. Quelques chambres ont été réhabilitées parmi les trente existantes. Et dans le même temps, vont s’ajouter quatre appartements ou suites de 80 à 180 mètres carrés dans un immeuble contigu.

« Ces appartements pourront être utilisés aussi pour des séminaires ou l’organisation de comités de direction, en sus de la salle que nous possédons déjà et qui peut accueillir une quarantaine de personnes », décrit Hervé Philippon.

L’autre ambition qui se cache aussi derrière tous ces travaux est de susciter l’accroissement de la fréquentation de la Villa Florentine par la clientèle affaires. « Elle ne représente pour l’heure qu’un quart de notre chiffre d’affaires, nous souhaiterions équilibrer les deux clientèles  », explique Hervé Philippon.

Un groupe de plus en plus intégré

Comptant 350 salariés pour un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros (HT) dont 10 millions pour la restauration, le groupe lyonnais Arteloge a une caractéristique : il est de plus en plus intégré.

Comptant six hôtels de 3 à 5 étoiles dans la Métropole lyonnaise-et sans doute un nouveau prochainement-ce groupe a en effet successivement racheté une société de nettoyage, puis une agence de voyage (Sélectours) et enfin, la boulangerie « Jules » de Caluire.

Toutes ces entités ont pour rôle de fournir d’abord les différents établissements du groupe.

«Ce qui nous permet de mieux gérer nos ratios, sans perdre en qualité, notre maître-mot », conclut Hervé Philippon.