Et le “meilleur gamay du Monde” 2021 est un beaujolais-villages. Il est signé David Béroujon…

Né en Beaujolais, le cépage unique des vins du Beaujolais, le gamay, a essaimé à travers le monde. Autant ce cépage produit des vins médiocres lors qu’on fait “pisser” la vigne, ce qui est facile avec ce cépage, notamment sur des sols argilo-calcaires, autant il peut délivrer de superbes nectars lorsqu’on le bride avec de petits rendements.

Des pépites issues du gamay, il y en a dans le monde entier. Le “Concours international du Gamay” qui se déroule depuis onze ans a pour but de les détecter.

Ce fut souvent hors de la terre beaujolaise, mais illustrant son indéniable montée en gamme, c’est un beaujolais-villages qui cette année s’est retrouvé tout en haut du podium.

Un total de 879 gamays étaient ainsi en lice cette année à Limas près de Villefranche pour participer à ce concours.

D’onctueux arômes de fruits noirs et rouges

Et à l’arrivée, c’est le beaujolais-villages 2020 du Domaine Béroujon né sur la commune de Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais qui l’a emporté.

L’artisan du vin à l’origine de ce trophée a pour nom David Béroujon, 44 ans, descendant d’une lignée de quatre générations de victiulteurs.

Diplômé d’un Bac pro viti-œno, il baigne dans la vigne depuis sa plus tendre enfance.

Devenir lui-même viticulteur, vu le milieu familial, lui a toujours semblé une évidence.

Il a donc naturellement repris le domaine de ses parents et élaboré son premier millésime en 1996. Il exploite à ce jour 10,5 hectares de vignes.

Ce meilleur gamay du monde a été élaboré dans la tradition, avec une macération semi-carbonique typique du Beaujolais de 12 à 14 jours ; ce qui à l’arrivée a donné un vin puissant et tanique.

Le vin qu’a désigné le jury affiche d’onctueux arômes de fruits rouges et noirs, tout en offrant une belle fraicheur et un équilibre de bel aloi, avec des tanins fondus.

Pourtant David Béroujon reconnaît que ce fut “une année difficile, ce qui rend la reconnaissance d’autant plus belle ! ”

Bref, un vin apte à redorer l’image du gamay qui fut dans le passé quelque peu écornée…