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Fête des Lumières : les entreprises financent la moitié de la facture, 3,6 millions d’euros cette année

Le Club des partenaires de la Fête des Lumières a un rôle pour le moins important puisque c’est lui qui assure la moitié du financement de la plus importante manifestation lyonnaise : 65 installations cette année. Composé de 80 membres dont une majorité d’entreprises, il vient de mettre à sa tête une femme, Agnès Chappelet, d’EDF qui veut faire participer aussi cette année les salariés des entreprises du Club à la Fête.

Ne jamais lasser. Tel est le mot d’ordre de la Fête des Lumières de Lyon qui, si elle veut conserver son leadership doit constamment se renouveler. Ce qui est une gageure et finalement onéreux.

Pour preuve, cette année, la Fête des Lumières affichera, du 5 au 8 décembre, pas moins de 65 « installations lumière » sur 35 sites différents.

Elle va à nouveau réinvestir cette année les Terreaux, après travaux, avec une installation à grand spectacle.

Le Parc de la Tête d’or devrait encore une fois cette année accueillir un spectacle lumière qui devrait marquer les esprits, intitulé « Regarde ».

Autre nouveauté, également, pour la 2ème fois, la gare Saint-Paul servira aussi de cadre à un spectacle lumière.

Enfin, l’ensemble de la colline de Fourvière du palais de Justice à la Basilique, en passant par le parc de la Roseraie va constituer un des clous du show lumineux.

On attend sur quatre jours près de 2 millions de personnes, d’où sur les sites plus courus, des foules compactes.

Enfin, cette année, pas de Gilets Jaunes à l’horizon, ce qui rasséréne les organisateurs. Pas de périmètre limité à l’hyper-centre cette année, comme l’année dernière. La Fête va pouvoir se déployer.

Pourtant, malgré ce programme plus large, la Fête des Lumières ne coûtera qu’un peu plus cher par rapport au budget 2018 : 3,6 millions d’euros, au lieu de 3,5 millions l’année dernière à raison de 2,6 millions d’euros pour la programmation artistique et environ 400 000 euros pour la sécurité qui emploiera tout-de-même encore cette année près de 1 500 personnes.

Il est vrai que l’année dernière, l’enveloppe sécurité de la Fête avait dû exploser pour cause de phénomène Gilets Jaunes qui démarrait alors en trombe.

De l’argent public, mais aussi à 50 % de l’argent privé puisqu’un Club des mécènes a été créé depuis la relance de la Fête qui prend à sa charge la moitié de la facture.

Agnès Chappelet, nouvelle présidente du Club des partenaires

Agnès Chappelet (EDF), nouvelle présidente du Club des partenaires

Agnès Chappelet, directrice de la communication d’EDF, qui prend cette année la présidence du Club des partenaires annonce que, comme les autres années, 50 % du financement va être pris en charge par les partenaires : 40 % d’entre eux participent directement au financement et 27 % offrent du matériel ou des compétences.

A savoir que bon nombre d’entre eux s’impliquent directement dans des installations : 34 % d’entreprises offrent des projets artistiques.

La nouvelle présidente des entreprises mécènes, « entend maintenir haute l’ambition de trouver les financements nécessaires. »

Avec une volonté supplémentaire cette année : «  Nous voulons désormais aussi impliquer les salariés de nos entreprises ».

Ils seront ainsi présents par exemple dans la facette caritative de la Fête des Lumières menée cette année par APF France Handicap (1 200 salariés en Auvergne-Rhône-Alpes). Des salariés des entreprises partenaires seront présents sur les points de vente des lumignons. Objectif du président d’APF France Handicap : collecter 100 000 euros, via la vente des lumignons.

Religieuse au départ (un aspect qui bien que noyé dans l’ensemble, subsiste), la Fête des Lumières est devenue une grande fête profane et commerciale ; mais l’aspect caritatif est là pour en rappeler l’origine.

Rappel supplémentaire cette année aux origines du 8 décembre, « une rivière de lumière » qui promet d’être impressionnante sera constituée par 20 000 petites lumignons/embarcations lumineuses qui descendront la Saône en final de la Fête. A condition qu’il ne pleuve pas…

Un « Village Lumière »

Du caritatif, mais aussi du business. Les entreprises partenaires ont aussi un lieu destiné à cet effet qui lui est dévolu : le «  Village Lumière », situé au Palais de la Bourse à la CCI Lyon Métropole.

Un lieu qui permet à plusieurs milliers de professionnels d’échanger autour de conférences, de workshops et de rendez-vous d’affaires.
On retrouve là l’ADN lyonnais qui a pour tradition de concilier humanisme et développement économique. Et là, en l’occurrence, ça fonctionne plutôt bien…

Photo-Cette année, le retour des Terreaux